WhatsApp prévient le Royaume-Uni de ne pas faire n’importe quoi avec le chiffrement
En déplacement au Royaume-Uni, le patron de whatsApp a exprimé ses inquiétudes vis-à-vis d’un texte sur la sécurité en ligne.
Comme Signal, WhatsApp a choisi : s’il faut quitter le Royaume-Uni pour sauver le cœur de son service, l’application mobile y est prête. C’est, en creux, le sens des déclarations de Will Cathcart, le patron de la messagerie instantanée chez Meta, la maison mère. Si la loi devient trop contraignante, alors l’outil préfèrera plier bagage, plutôt que d’affaiblir ce qui a fait sa réputation.
Au cœur des tensions figure un projet de loi britannique qui impose de nouvelles règles en matière de modération des contenus. Or pour les appliquer pleinement, il faudrait que WhatsApp renonce à sa cryptographie de pointe, qui permet de cacher des messages et des fichiers derrière des opérations mathématiques complexes. C’est le principe du chiffrement de bout en bout.
Ainsi, seules les personnes invitées à rejoindre une discussion WhatsApp peuvent afficher en clair les échanges. Les tiers extérieurs (le fournisseur d’accès à Internet, la police, WhatsApp, etc.) ne peuvent rien voir. Il existe des pistes pour passer outre, mais qui n’impliquent pas de casser le chiffrement : il s’agit par exemple d’obliger quelqu’un à déverrouiller son téléphone.
Pour aller plus loin
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