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Warren Buffett fête 50 ans de gestion de Berkshire Hathaway

Les actionnaires de Berkshire Hathaway ont célébré samedi le 50e anniversaire de l'arrivée de Warren Buffett, 84 ans, à la tête du conglomérat américain, lors d'une assemblée générale qui a donné à l'investisseur multimilliardaire l'occasion d'afficher son optimisme. /Photo prise le 2 mai 2015/REUTERS/Rick Wilking

par Luciana Lopez et Jonathan Stempel

OMAHA (Nebraska) (Reuters) - Les actionnaires de Berkshire Hathaway ont célébré samedi le 50e anniversaire de l'arrivée de Warren Buffett à la tête du conglomérat américain, lors d'une assemblée générale qui a donné à l'investisseur multimilliardaire l'occasion d'afficher son optimisme.

Warren Buffett et son bras droit, Charlie Munger, ont répondu pendant cinq heures aux questions - et parfois aux critiques - des actionnaires, analystes et journalistes.

L'assemblée générale, très suivie par les actionnaires comme par la presse financière et parfois surnommée le "Woodstock du capitalisme", a pris un tour festif cette année, une partie du public allant jusqu'à chanter "Warren et Charlie, on vous aime!".

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Berkshire Hathaway est actionnaire, parfois majoritaire, de plus de 80 entreprises, parmi lesquelles le géant du transport ferroviaire Burlington Northern, l'assureur automobile Geico, la marque textile Fruit of the Loom ou encore le loueur d'avions d'affaires NetJets. Il gère un portefeuille d'investissement de plus de 115 milliards de dollars (103 milliards d'euros).

Sa taille, sa diversification et sa trésorerie de 63,7 milliards de dollars, a expliqué Warren Buffett, lui permettront de continuer à prospérer.

"Nous serons tout à fait disposés à agir en cas de turbulences économiques, quelles qu'elles soient, et nous serons prêts alors que la plupart des gens ne le seront pas", a-t-il dit.

Warren Buffett, 84 ans, a pris la direction de Berkshire Hathaway le 10 mai 1965, alors que la société était une entreprise textile en difficulté.

Son succès comme gestionnaire et investisseur a fait de l'entreprise un groupe dont la capitalisation boursière approche aujourd'hui 350 milliards de dollars et il lui a permis de devenir lui-même la troisième fortune mondiale selon le classement Forbes, avec un patrimoine évalué à 72,7 milliards.

Samedi, il a réfuté l'idée selon laquelle Berkshire serait devenu "too big to fail" (littéralement, "trop gros pour faire faillite") et nécessiterait une supervision renforcée de la part des autorités financières et de Wall Street.

DÉFENSE DE LA COLLABORATION AVEC 3G

Interrogé, comme tous les ans depuis longtemps déjà, sur sa propre succession, il s'est refusé à livrer le moindre indice sur l'identité de son successeur. Il a en outre fait allusion à la possibilité d'écrire une nouvelle lettre annuelle aux actionnaires en février prochain, laissant sous-entendre qu'il n'avait pas encore l'intention de se retirer.

Il a toutefois expliqué que le prochain dirigeant de Berkshire ne devrait pas être uniquement un financier. "Je ne souhaite pas placer à la tête de Berkshire une personne qui aurait seulement une expérience de l'investissement et aucune expérience opérationnelle", a-t-il dit.

Il a par ailleurs salué les bons résultats de Matt Rose, le président exécutif de Burlington Northern, considéré par certains observateurs comme l'un des favoris pour sa succession mais dont le nom n'apparaissait pas dans la dernière édition de la lettre aux actionnaires.

Parmi les autres successeurs potentiels de Buffett figurent Ajit Jain, qui dirige les activités d'assurance du groupe, et Gregory Abel, le patron de la branche énergie, seul dirigeant à répondre à une question samedi à l'AG en dehors de Buffett et Munger.

Warren Buffett a également profité de l'événement pour se féliciter de sa collaboration avec 3G Capital, le groupe de capital-investissement avec lequel il a racheté H.J. Heinz en 2013 avant d'acquérir Kraft Foods cette année, mais qui est régulièrement accusé de réduire drastiquement les effectifs des entreprises dont il prend le contrôle.

"Les gens de 3G ont réussi à construire des entreprises magnifiques", a-t-il dit. "Je ne connais aucune entreprise dont la politique consiste à dire qu'il faut avoir beaucoup plus de salariés que nécessaire."

Comme chaque année, Warren Buffet a été interrogé sur de multiples sujets, des pratiques d'une filiale de crédit immobilier du groupe en Californie à l'impact sur la santé des produits de Coca-Cola, le géant des sodas dont Berkshire est un actionnaire historique.

A propos de l'euro, il a estimé que la monnaie unique "peut et probablement va survivre" mais il a ajouté que de "vrais changements" seraient probablement nécessaires.

(Marc Angrand pour le service français)