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Wall Street évoluera encore au gré du dossier Deutsche Bank

par Rodrigo Campos

NEW YORK (Reuters) - L'ombre de Deutsche Bank devrait encore planer au-dessus des marchés actions mondiaux cette semaine, au cours de laquelle la première banque allemande pourrait apprendre quelle somme elle devra verser au gouvernement américain pour régler un litige lie à la vente de titres adossés à des créances hypothécaires.

Vendredi, le titre Deutsche Bank a touché en séance un plus bas record de 9,898 euros, un niveau qui représentait une chute de près de 24% par rapport à son cours de clôture du 15 septembre, juste avant que le département de la Justice ne dise avoir demandé la somme de 14 milliards de dollars (12,5 milliards) dans l'enquête sur la commercialisation, avant la crise financière de 2007-2009, de "mortgage backed securities" (MBS).

Ce même jour, la valeur a in fine terminé en hausse de 6,39%, à 11,57 euros, dans des volumes record, affichant sa meilleure performance quotienne en cinq ans, après une information de l'AFP disant que le montant de l'amende avait été ramené à 5,4 milliards de dollars. [nL8N1C629S]

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Selon les analystes de Morgan Stanley, la banque allemande finira par payer quelque six milliards de dollars dans le cadre d'un accord avec la justice américaine.

Dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung Felix Hufeld, le président de la BaFin, l'autorité allemande de tutelle du secteur financier, a mis en garde contre le risque de se laisser entraîner dans une "spirale négative", sans spécifiquement faire référence au cas Deutsche Bank.

Depuis le début de l'année, le titre Deutsche Bank est en recul de 48,6% contre -23,3% pour l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes, plus mauvaise performance sectorielle de 2016 à ce stade, et -6,26% pour l'indice Stoxx 600.

Par rapport à son dernier cours de 2013, l'action Deutsche Bank a plongé de 65%, contre -28% pour l'indice bancaire et +4,5% pour le Stoxx.

Wall Street ainsi que les Bourses européennes ont évolué au gré de l'action Deutsche Bank au cours des dernières séances et, de l'avis des analystes, cela risque d'être encore le cas dans les jours à venir.

"Tant que cela fait la une des journaux, ce sera comme une ombre. Une fois qu'ils parviendront à une forme d'accord au sujet de l'écart de ce qui est demandé à Deutsche Bank, soit 14 milliards de dollars, et ce que la banque va vraiment payer, disons cinq à six milliards, alors les intervenants de marché vont commencer à craindre les problèmes", a dit Art Hogan, chargé de la stratégie chez Wunderlich Securities.

Toujours selon l'AFP, qui cite des sources proches du dossier, l'accord pourrait être annoncé dans les jours à venir.

LE PARALLÈLE AVEC LEHMAN BROTHERS N'EST PAS ÉTABLI

Sur l'ensemble de la semaine dernière, le Dow Jones a gagné 0,25%, le S&P 500 a pris 0,16% et le Nasdaq Composite 0,12 %, les trois indices ayant enchaîné leur troisième progression hebdomadaire de suite.

Mais l'indice bancaire KBW a fini la semaine sur un recul de 0,55% et l'indice S&P regroupant les valeurs financières a accusé un repli hebdomadaire de 0,31%. Depuis le début de l'année, ce dernier est en baisse de 0,28%, le seul des 11 grands indices sectoriels S&P à être dans le rouge sur la période, contre +6,08% pour le S&P 500.

Avec une capitalisation boursière de 15,93 milliards d'euros (17,91 milliards de dollars) au cours de clôture de vendredi, Deutsche Bank pèse bien moins lourd que des géants américains tels que Bank of America (159,7 milliards de dollars de capitalisation boursière) ou Citigroup (137,2 milliards).

Mais cela n'empêche pas que liens commerciaux de Deutsche Bank avec les plus grandes banques mondiales en font le principal facteur de risque pour le système financier dans son ensemble, a dit fin juin le Fonds monétaire international (FMI).

"Son empreinte mondiale et son rôle eurocentrique n'ont pas d'équivalent. Donc Deutsche Bank sera le principal sujet de conversation la semaine prochaine", a estimé Peter Kenny, chargé de la stratégie marchés chez Global Markets Advisory Group.

"A mon avis, les investisseurs n'auront pas la clarté qu'ils veulent (...) pendant probablement des semaines."

Les analystes financiers ne sont pas allés jusqu'à comparer les difficultés actuelles de Deutsche Bank à la faillite de Lehman Brothers en 2008, événement qui avait précipité la crise financière de l'époque, plongeant les Etats-Unis dans leur pire récession depuis les années 1930.

"Deutsche Bank n'est pas Lehman et ne constitue pas, comme en 2008, une menace susceptible de brutalement mettre à genoux l'économie mondiale", a déclaré Mohamed El-Erian, conseiller économique chez Allianz.

Mais la crise traversée par Deutsche Bank est comme une piqûre de rappel "de la fragilité de certaines banques européennes", a-t-il ajouté.

Outre le dossier Deutsche Bank et avant la saison des résultats du troisième trimestre qui sera officieusement lancée le 10 octobre par Alcoa, les intervenants de marché resteront attentifs, entre discours de responsables de la Réserve fédérale et indicateurs macro-économiques, à tout signe permettant d'en savoir plus sur le calendrier de remontée des taux de la Fed.

Vendredi sera à cet égard un jour clef avec une intervention prévue de Stanley Fischer, vice-président de la Fed, et les chiffres de l'emploi pour le mois de septembre, statistique surveillée de très près par la banque centrale américaine.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)