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Wall Street termine en net recul, refroidie par la Fed

LA CLÔTURE DES MARCHÉS AMÉRICAINS

NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en net repli vendredi, la décision de la Réserve fédérale américaine de maintenir ses taux directeurs près de zéro renforçant les inquiétudes sur la croissance mondiale et prolongeant la période d'incertitude sur le calendrier de resserrement de sa politique monétaire.

L'indice Dow Jones a perdu 289,95 points, soit 1,74%, à 16.384,79. Le S&P-500, plus large, a reculé de 32,12 points, soit 1,61%, à 1.958,08. Le Nasdaq Composite a cédé de son côté 66,72 points (-1,36%) à 4.827,23 points.

Sur l'ensemble de la semaine et le Dow Jones a perdu 0,3% et le S&P a cédé 0,1% alors que le Nasdaq a gagné 0,1%.

"Les perspectives pour les actions sont subitement beaucoup moins claires", écrivent les analystes de JPMorgan dans une note.

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L'indice de volatilité du CBOE est en hausse de plus de 6%, traduisant le regain de nervosité des investisseurs.

"Les investisseurs se demandent jusqu'à quel point ils doivent s'inquiéter de la croissance mondiale", note Jeremy Zirin, responsable de la stratégie actions chez UBS Wealth Management. "La Fed s'est quasiment donné un quatrième mandat, sur la croissance mondiale, en plus de l'emploi et l'inflation."

Au-delà de la santé de l'économie mondiale, la Fed a justifié sa décision de ne pas relever ses taux par la volatilité des marchés mondiaux et la faiblesse de l'inflation américaine. A Wall Street, ce contexte est jugé peu favorable à la croissance des profits des entreprises et a fortiori au maintien des actions à leurs niveaux de valorisation actuels.

En dépit de sa baisse récente, l'indice S&P-500 se traite en effet sur la base de 15,6 fois les bénéfices attendus, contre un niveau médian de 14,7 sur les dix dernières années, selon les données Thomson Reuters StarMine.

Bien que la présidente de la Fed ait laissé la porte ouverte à une première hausse d'ici la fin de l'année, peut-être dès la réunion d'octobre, un nombre croissant d'économistes, dont ceux de Morgan Stanley et de Barclays, anticipent désormais que la banque centrale américaine attendra 2016 pour passer à l'action.

Les futures sur taux d'intérêt suggèrent désormais une probabilité de 16% d'une hausse lors de la prochaine réunion de la Fed, les 27 et 28 octobre, et de 42% pour celle de décembre.

Une enquête menée par Reuters après les annonces de la Fed a montré que 12 des 17 "primary dealers", les spécialistes en valeurs du Trésor qui traitent directement avec la Fed, s'attendent à une hausse de taux en décembre. Deux autres tablent sur octobre et trois sur mars 2016.

Les dix grands indices sectoriels S&P ont fini en baisse, notamment l'indice des valeurs liées à l'énergie (-2,6%), affecté par le repli des cours du pétrole après la Fed.

Les valeurs financières, généralement favorisées par la hausse des taux d'intérêt, déjà à la peine jeudi, figurent parmi les plus mauvaises performances du jour. L'indice S&P du secteur a abandonné 1,9%. JPMorgan Chase a perdu 2,73%, l'une des plus fortes baisses du Dow Jones, tandis que Citigroup a cédé 2,63% et Bank of America 1,89%.

Parmi les rares hausses, l'éditeur de logiciels Adobe Systems a progressé de 1,17% malgré des prévisions de résultats inférieures aux attentes des analystes.

Johnson Controls a cédé 2,29% malgré l'annonce se son intention de supprimer jusqu'à 3.000 emplois, soit 2,5% de ses effectifs, sur deux ans dans le cadre d'un plan d'économies.

(Tanya Agrawal, Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français)