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Wall Street suspendue à la réunion monétaire de la Fed

par Rodrigo Campos

NEW YORK (Reuters) - En mode de correction depuis plusieurs semaines, la Bourse américaine risque de ne pas réagir beaucoup à la décision monétaire de la Réserve fédérale attendue jeudi, même si la banque centrale relève ses taux directeurs pour la première fois depuis 2006.

Les économistes restent partagés sur l'issue de la réunion monétaire de mercredi et jeudi, selon une enquête Reuters qui chiffre à 50% la probabilité d'un tour de vis. Au début de l'été, une hausse de taux d'un quart de point à la réunion de septembre semblait acquise mais le regain de volatilité due aux turbulences sur les marchés chinois a remis ce scénario en cause.

Janet Yellen, la présidente de la Fed, ne s'est pas exprimée depuis juillet mais avait entretenu le flou les mois précédents, affirmant que la banque centrale se fierait aux indicateurs économiques et laissant clairement entendre que le cycle de resserrement monétaire commencerait avant la fin de l'année si, comme elle s'y attend, l'état de l'économie le justifie.

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La politique monétaire ultra-accommodante de la Fed a entraîné un afflux massif de liquidités sur le marché boursier, permettant à l'indice Standard & Poor's de plus que tripler entre le début 2009 et son record du mois de mai dernier à 2.134,72 points.

L'indice phare des gérants américains est nettement retombé depuis, clôturant vendredi à 1.961,05 points après avoir toutefois repris 2,1% sur la semaine, sa meilleure performance hebdomadaire depuis la mi-juillet.

FENÊTRE DE TIR

Pour les uns, une hausse des taux de la Fed risquerait de stopper brutalement la reprise économique et déstabiliserait encore plus le marché déjà fragilisé par les inquiétudes sur la croissance chinoise et la dévaluation du yuan en août.

Mais pour d'autres, la correction des deux derniers mois ouvre au contraire une fenêtre de tir pour la Fed.

"Les ventes ont été extrêmes, il est très probable qu'on ait trouvé un plancher", veut croire Franck Gretz, analyste technique chez Wellington Shields & Co à New York.

John Manley, stratège chez Wells Fargo Funds Management à New York, pense que les traders ont déjà pris en compte la hausse de taux et "qu'elle vienne en septembre, en octobre ou en décembre ne fera pas une grosse différence."

Pour Michael O'Rourke, stratège marchés chez JonesTrading à Greenwich (Connecticut), un statu quo en septembre enverrait même un signal négatif à la communauté financière. "Si la Fed doute que le marché soit en état d'absorber une hausse de taux de 25 points de base, les investisseurs vont se poser des questions", dit-il.

Peter Tuz, président de Chase Investment Counsel à Charlotteville, en Virginie, est du même avis : "Pour moi, ce serait plus préoccupant si les taux n'étaient pas relevés, car on pourrait y voir le signe d'un ralentissement de l'activité économique."

Reflétant la nervosité des investisseurs, l'indice Vix qui mesure la volatilité a bondi depuis un mois et sa moyenne sur 14 jours a atteint jeudi son plus haut niveau depuis 2011.

Plusieurs indicateurs importants pourraient encore entretenir la fébrilité ambiante avant le conclave de la Fed. Mardi seront publiées les ventes au détail du mois d'août et la production industrielle de juillet, avec également l'indice "Empire State" qui donnera un aperçu de l'activité industrielle en septembre dans l'Etat de New York. Mercredi sont attendus la statistique mensuelle de l'inflation et l'indice NAHB qui mesure l'évolution des prix immobiliers.

L'activité restera calme sur le front des résultats d'entreprises, avec toutefois Oracle, l'éditeur de logiciels, qui publiera mercredi ses comptes du premier trimestre de son exercice décalé.

(Véronique Tison pour le service français)