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Wall Street délaisse la Fed et se concentre sur les résultats

Wall Street va provisoirement reléguer au second plan cette semaine les indicateurs macroéconomiques et leurs effets sur le calendrier de relèvement des taux de la Réserve fédérale pour se concentrer sur les résultats des entreprises afin de prendre le pouls de l'économie aux Etats-Unis. /Photo d'archives/REUTERS/Carlo Allegri

par Ashley Lau

NEW YORK (Reuters) - Wall Street va provisoirement reléguer au second plan cette semaine les indicateurs macroéconomiques et leurs effets sur le calendrier de relèvement des taux de la Réserve fédérale pour se concentrer sur les résultats des entreprises afin de prendre le pouls de l'économie aux Etats-Unis.

Plusieurs grandes banques, parmi lesquelles JPMorgan Chase et Bank of America, vont publier leurs résultats du premier trimestre et, si elles sont confirmées, leurs bonnes performances devraient faire exception dans un environnement a priori morose.

Les analystes s'attendent à ce que les entreprises du Standard & Poor's 500 enregistrent un recul de leurs bénéfices de 2,9% par rapport aux trois premiers mois de 2014, d'après les données Thomson Reuters.

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Au-delà des valeurs financières, les investisseurs surveilleront les résultats de sociétés comme Netflix, General Electric et Schlumberger pour savoir si les entreprises américaines semblent en mesure de démentir les sombres prévisions des analystes.

"Le marché va marquer une pause dans sa surveillance de la Fed et va se concentrer sur les fondamentaux", prédit Nicholas Colas, stratégiste marché chez ConvergEx Group à New York. "Cela va fortement orienter l'impression générale des investisseurs, leur confiance ou leur inquiétude, pour la deuxième partie de l'année."

Les entreprises du secteur de l'énergie, comme Schlumberger, vont probablement subir de plein fouet les conséquences de l'effondrement des cours du pétrole depuis juin dernier.

De même, la vigueur du dollar devrait amputer les bénéfices des sociétés fortement tournées vers l'international en réduisant leurs résultats convertis à partir de devises étrangères.

Les grandes banques de Wall Street commenceront mardi à publier leurs résultats trimestriels avec JPMorgan Chase et Wells Fargo.

Leurs résultats devraient profiter de la bonne tenue du crédit immobilier, la faiblesse des taux incitant les propriétaires à renégocier les conditions de leurs prêts.

PRUDENCE

De tous les secteurs, la finance présente les meilleures perspectives, de l'avis des analystes, qui lui prédisent une hausse de 10,8% de ses bénéfices au premier trimestre 2015 par rapport à la même période l'an dernier.

A l'opposé, les entreprises du secteur de l'énergie pourraient voir leurs résultats fondre de 64,3% sur un an.

Après une série d'indicateurs économiques mitigés, nombre d'intervenants de marché abordent la saison des résultats avec prudence, souligne King Lip, responsable de l'investissement chez Baker Avenue Asset Management à San Francisco.

"Ils ne sont pas négatifs et ils ne sont pas spécialement optimistes", dit-il. "Ils se positionnent de manière plus neutre en raison du fait que certains indicateurs économiques récents ont été plutôt plats."

Malgré ce contexte macroéconomique un peu flou et l'incertitude sur les effets réels de la chute du pétrole et de la montée du dollar, il y a des raisons d'anticiper une hausse des marchés actions durant la saison des résultats, assure Bruce Zaro, stratégiste chez Bolton Global Asset Management à Boston.

Le S&P-500, principale référence des investisseurs, a grimpé jusqu'à 2.119,59 points le 25 février dans la foulée de résultats du quatrième trimestre accueillis positivement par les investisseurs. Il a ensuite abandonné 3,8% pour retomber à 2.039,69 points le 11 mars. Puis il a repris un mouvement de hausse jusqu'à 2.114,86 points atteints le 23 mars avant de rechuter à nouveau de 3,3%, à 2.045,50 points le 26 mars.

Après ces reculs successifs en mars, "je m'attends à ce que certains titres atteignent de nouveaux sommets et je pense qu'il y a de très bonnes chances que les indices atteignent eux aussi de nouveaux sommets", dit Bruce Zaro.

Le S&P-500 a terminé la semaine dernière à 2.102,06 points, après un gain hebdomadaire de 1,7%.

(Bertrand Boucey pour le service français)