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La question grecque fait plonger Wall Street

LA CLÔTURE DES MARCHÉS AMÉRICAINS

par Sweta Singh et Sinead Carew

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé en très nette baisse dans des échanges fournis lundi, à l'instar des autres places de la planète, en réaction à l'évolution négative du dossier grec et à ses répercussions possibles sur l'Europe si la Grèce venait à faire défaut et à sortir purement et simplement de la zone euro.

La Grèce se préparait lundi à un référendum sur le projet d'accord refusé par son gouvernement sans espoir de nouvelles propositions de la part de ses créanciers. Les Grecs, qui ont trouvé leurs banques fermées pour la semaine, même si certaines rouvriront jeudi pour le versement des retraites, voteront dimanche.

Un haut fonctionnaire grec a par ailleurs dit qu'Athènes ne rembourserait pas mardi une échéance de 1,6 milliard d'euros due au Fonds monétaire international (FMI).

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Enfin, Standard & Poor's Ratings Services a annoncé lundi abaisser la note souveraine de la Grèce de CCC à CCC- et dit que la probabilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro était à présent de l'ordre de 50%.

"Cela ne présage rien de bon pour ceux qui arrivent pour racheter à bon compte comme cela a été le cas durant la plus grande partie de l'année", a dit Michael James (Wedbush Securities), ajoutant que les gérant de portefeuilles ne voudront pas se surcharger en actions risquées en cette fin du deuxième trimestre.

L'indice Standard & Poor's 500 a perdu 43,85 points (2,09%) à 2.057,64. Le Nasdaq Composite a cédé 122,04 points (2,4%) à 4.958,47. L'indice Dow Jones a abandonné 350,33 points (1,95%) à 17.596,35. Le S&P et le Dow sont dorénavant légèrement dans le rouge si on considère leur performance depuis le début de l'année. Leur dernière baisse annuelle remonte à 2008.

Le marché a été très instable, en témoigne un indice de la volatilité du CBOE qui a bondi de 34,45%, soit de 4,83 points, à 18,85, sa plus forte variation en points depuis le 15 avril 2013. Même si cet indice dit "de la peur" reste en dessous de la moyenne historique de 20, il n'en est pas moins au plus haut depuis début mai.

Le fonds indiciel Global X FTSE Greece, qui suit l'évolution de la Bourse d'Athènes, a cédé plus de 20%.

Enfin, les 10 indices sectoriels S&P ont tous terminé en baisse, au premier rang desquels celui des financières qui abandonne 2,44%. Les banques américaines ont une exposition de 12,7 milliards de dollars à la dette grecque.

JPMorgan Chase a cédé 2,5%, pesant le plus sur le secteur financier, suivie de Wells Fargo (-2,4%). Goldman Sachs a pesé le plus lourdement sur le Dow Jones en lâchant 2,6%.

"AUCUN MÉCANISME D'ÉJECTION"

La forte baisse des places chinoises et européennes - ces dernières subissant leur perte la plus forte depuis 2011 - ce même lundi, en dépit d'une détente monétaire inattendue en Chine, n'a fait qu'ajouter à l'incertitude ambiante en ce début de semaine écourtée où la statistique de l'emploi de juin paraîtra jeudi et non vendredi, férié aux Etats-Unis.

"Il n'y a aucun mécanisme d'éjection de l'Union européenne; cela ne s'est jamais produit", a noté Brian Battle (Performance Trust Capital Partners). "Quand on ne sait pas ce qui peut arriver, on vend et on se met sur la touche".

La Grèce a une petite économie et les entreprises américaines y sont peu exposées. Il en irait tout autrement avec les répercussions dans l'ensemble de l'Europe d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.

Les traders estiment que les places américaines risquent d'aggraver leurs pertes car un fort recul de l'euro qui serait imputable à la crise grecque désavantagerait les entreprises américaines à l'exportation.

Enfin, les interrogations sur la capacité de Porto Rico à rembourser sa dette ont également pesé sur le sentiment boursier.

Les investisseurs américains sont par ailleurs très attentifs aux indicateurs économiques car ils peuvent donner des indices sur le calendrier du futur resserrement monétaire de la Réserve fédérale.

Ce lundi, ce sont les promesses de vente immobilières sur lesquelles ils se sont penchés, ces dernières ayant augmenté un cinquième mois consécutif pour atteindre leur plus haut niveau en plus de neuf ans.

On compte sur le Nyse 2.874 baisses contre 282 hausses et sur le Nasdaq 2.469 baisses pour 367 hausses. Le volume a représenté 7,3 milliards de titres contre une moyenne de 6,3 milliards depuis le début du mois, selon BATS Global Markets.

L'aggravation de la situation grecque a pesé sur la monnaie unique européenne durant la journée mais elle était parvenue à se stabiliser dans la soirée d'une journée durant laquelle les cambistes sont loin d'avoir cédé à la panique.

Un mouvement de certains investisseurs vers les Bunds a même montré que les investisseurs ne se retiraient pas complètement des actifs européens, a observé Jane Foley (Rabobank).

Les Treasuries, jouissant de leur statut de valeur refuge en période de crise, ont terminé la journée en hausse, une journée instable de fin de trimestre toutefois, marquée aussi par quelques prises de bénéfice.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)