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Wall Street chute encore avec la Chine et le pétrole

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a de nouveau fini en forte baisse jeudi, la volatilité des marchés chinois et la poursuite de la glissade des cours du pétrole maintenant les investisseurs sur la défensive pour ce qui restera le plus mauvais début d'année du Dow Jones depuis sa création en 1928.

L'indice des 30 grandes valeurs a perdu 392,41 points, soit 2,32%, à 16.514,1 points pour porter son recul à 5,2% sur les quatre premières séances de l'année, du jamais vu.

L'indice plus large Standard & Poor's a lâché 47,17 points ou 2,37% à 1.943,09 et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a chuté de 146,34 points (3,03%) à 4.689,43.

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La Chine a autorisé la plus forte dépréciation du yuan depuis cinq mois et la séance boursière à Shanghai et Shenzhen a été interrompue par des coupe-circuits pour la deuxième fois de la semaine après une dégringolade de 7% après quelques minutes d'échanges.

L'instauration de ces coupe-circuits depuis le 1er janvier se révélant contre-productive, les Bourses chinoises ont décidé de les suspendre dès ce vendredi, ce qui devrait rassurer les investisseurs internationaux et a d'ailleurs permis à Wall Street de finir au-dessus de ses plus bas du jour, comme les places européennes auparavant.

Mais l'accélération du pilotage à la baisse du yuan fait craindre que le ralentissement de la deuxième économie mondiale soit encore plus brutal qu'initialement estimé "avec un impact sur les entreprises ici aux Etats-Unis", note Robert Pavlik, stratège chez Boston Private Wealth à New York.

La baisse des cours du pétrole, avec le brut léger américain qui est passé en séance sous les 33 dollars le baril, à son plus bas niveau depuis près de 12 ans, a ajouté aux préoccupations des intervenants. Les cours de l'or noir ont perdu quelque 70% depuis la mi-2014, et plus de 10% en quatre séances cette année.

"Il y a un mur d'inquiétude qui se dresse devant nous à cause de la Chine, de la chute des cours du pétrole et des incertitudes concernant les résultats trimestriels des entreprises", renchérit Terry Sandven, chez U.S. Bank Wealth Management à Minneapolis.

Le financier George Soros, invité d'un forum économique au Sri Lanka, a fait un parallèle entre l'environnement de marché de ce début d'année et la crise financière de 2008, conseillant la plus grande prudence aux investisseurs.

La Banque mondiale a abaissé sa prévision de croissance mondiale pour cette année en expliquant que la dégradation des performances de plusieurs grands pays émergents allait peser sur l'activité globale.

Les chiffres mensuels de l'emploi, publiés vendredi avant l'ouverture, diront si l'économie américaine est restée à l'abri en fin d'année.

LES AURIFÈRES REDRESSENT LA TÊTE

Signe de la nervosité des investisseurs, les volumes ont encore augmenté avec 9,9 milliards de titres échangés, à comparer à une moyenne de 7,2 milliards sur les 20 dernières séances, et l'indice CBOE de la volatilité a bondi de 21,4% à 24,99, sa clôture la plus élevée depuis le 29 septembre.

Les dix grands indices sectoriels S&P ont fini dans le rouge, les baisses les plus fortes étant pour les technologiques (-3,14%). Les indices des financières, des industrielles et des matériaux ont perdu autour de 2,8%.

Apple, très exposé en Chine, a encore rendu 4,22% à 96,45 dollars, portant son recul à près de 20% sur le mois écoulé et clôturant sous le seuil des 100 dollars pour la première fois depuis la correction du mois d'août.

Yahoo a chuté de 6,22%, Facebook de 4,90%, Intel de 4,50% et Microsoft de 3,48%.

Les valeurs chinoises cotées à New York ont continué de pâtir de l'instabilité des marchés chinois, à l'instar d'Alibaba (-5,96%) et de Baidu (-6,06%).

Les constructeurs de maisons ont reculé dans le sillage de KB Home qui a publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Le titre a chuté de 14,76%, entraînant Toll Brothers (-5,48%) et Lennar (-4,34%).

Contre la tendance, le groupe de grands magasins J.C. Penney a gagné 3,71% à 7,26 dollars après l'annonce d'une hausse de 3,9% de ses ventes pendant la période des fêtes. Dans son sillage, Kohl's a pris 1,62% et Wal-Mart 2,33% à 65,03 dollars -- la seule hausse du Dow Jones.

Egalement en vue, le compartiment des aurifères a profité du regain d'intérêt pour l'or, qui dans le contexte de turbulences sur les marchés a repassé le cap des 1.100 dollars l'once pour la première fois depuis neuf semaines. Barrick Gold a bondi de 10,28%, Goldcorp s'est adjugé 7,94%, Primero Mining 6,94% et Gold Fields 6,88%.

Parmi les valeurs moyennes, FitBit a poursuivi sa descente aux enfers avec un recul de 6,11% qui porte à près de 30% sa chute depuis l'annonce mardi du lancement d'une montre connectée qui a déçu les investisseurs. Le titre a touché un plus bas record de 20,25 dollars dans de gros volumes, flirtant avec son prix d'IPO de 20 dollars en juin dernier.

Sur le marché des changes, le yen a continué de bénéficier d'achats refuge face au dollar et l'euro s'est redressé de 1,4% face au billet vert à 1,0927, sa plus forte hausse en un mois.

Le rendement de l'emprunt du Trésor à 10 ans s'inscrivait à 2,149% en fin de séance, contre 2,177% mercredi soir, après avoir touché le matin un plus bas de 10 semaines à 2,119% en réaction aux turbulences en Chine.

(avec Tanya Agrawal à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)