Publicité
La bourse ferme dans 4 h 19 min
  • CAC 40

    8 222,66
    +17,85 (+0,22 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    5 092,28
    +10,54 (+0,21 %)
     
  • Dow Jones

    39 760,08
    +477,75 (+1,22 %)
     
  • EUR/USD

    1,0792
    -0,0037 (-0,35 %)
     
  • Gold future

    2 231,80
    +19,10 (+0,86 %)
     
  • Bitcoin EUR

    65 294,39
    +166,80 (+0,26 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • Pétrole WTI

    82,43
    +1,08 (+1,33 %)
     
  • DAX

    18 497,85
    +20,76 (+0,11 %)
     
  • FTSE 100

    7 952,37
    +20,39 (+0,26 %)
     
  • Nasdaq

    16 399,52
    +83,82 (+0,51 %)
     
  • S&P 500

    5 248,49
    +44,91 (+0,86 %)
     
  • Nikkei 225

    40 168,07
    -594,66 (-1,46 %)
     
  • HANG SENG

    16 541,42
    +148,58 (+0,91 %)
     
  • GBP/USD

    1,2621
    -0,0018 (-0,14 %)
     

A Wall Street, après l'euphorie, le retour à la réalité

par Lewis Krauskopf et Chuck Mikolajczak

NEW YORK (Reuters) - La phase d'euphorie déclenchée par les résultats des élections américaines du 8 novembre a permis aux actions américaines d'atteindre de nouveaux sommets au cours des dernières semaines de 2016 mais certains professionnels redoutent que 2017 ne débute par une phase de correction.

L'indice Standard & Poor's 500 de la Bourse de New York a gagné 9,54% en 2016 et même près de 12% en incluant les dividendes réinvestis, une performance meilleure qu'attendu puisque fin 2015, les investisseurs interrogés par Reuters n'attendaient qu'une hausse à un chiffre.

Plus de la moitié des gains du S&P 500 ont été engrangés en moins de deux mois, après l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.

PUBLICITÉ

Le Dow Jones, lui, a gagné 13,42% sur l'année, et plus de 16% en incluant les dividendes réinvestis.

Pour 2017, les investisseurs s'attendent à ce que le S&P progresse d'environ 6% selon une enquête Reuters publiée au début du mois.

Un chiffre traduit le regain d'intérêt pour les actions américaines: les fonds actions basés aux Etats-Unis ont engrangé 11,8 milliards de dollars d'entrées nettes sur la semaine au 28 décembre selon les données de Lipper publiées jeudi, une évolution positive qui tranche avec celle observée durant la majeure partie de l'année.

Mais certains professionnels mettent en avant plusieurs facteurs préoccupants à l'orée de 2017, parmi lesquels le niveau élevé des valorisations au regard des moyennes historiques et la perspective de plusieurs relèvements des taux d'intérêt par la Réserve fédérale au cours des mois à venir.

De plus, si la hausse des deux derniers mois est liée aux espoirs placés dans la future présidence Trump, Wall Street pourrait accuser le coup si le futur locataire de la Maison blanche décevait ou revenait sur certaines de ses promesses.

"Nous entamons la nouvelle année avec la quasi-certitude de subir une phase de faiblesse des actions à court terme, principalement parce qu'elles ont monté récemment", dit Peter Kenny, responsable de la stratégie d'investissement de Global Markets Advisory Group.

JANVIER, MOIS DIFFICILE POUR LES ACTIONS

Le mois de janvier a été souvent difficile pour les actions ces dernières années: le S&P 500 a perdu 3% ou plus en janvier en 2014, en 2015 et en 2016. Le mois de janvier 2016 a même été marquée par la plus forte baisse en dix séances jamais subie par le S&P en raison de la chute des cours des matières premières, du ralentissement de l'économie chinoise et de la crainte de voir la Fed accélérer la remontée des taux après la hausse décidée en décembre 2015.

Le marché risque d'être mis à l'épreuve dès les prochains jours car certains investisseurs pourraient bien avoir attendu le changement d'année pour vendre une partie de leurs titres dans l'espoir de bénéficier d'éventuels allégements fiscaux décidés par la future administration Trump, qui s'appliqueraient sur les opérations de 2017 et pas celles de 2016.

"Beaucoup de gens ont reporté leurs prises de bénéfices de cette année car ils s'attendent à ce que les barèmes d'imposition soient abaissés", explique ainsi Paul Nolte, gérant de Kingsview Asset Management. "On pourrait donc assister à une baisse en début d'année si les investisseurs prennent une partie des bénéfices après avoir attendu pour le faire."

Donald Trump doit prendre ses fonctions le 20 janvier; les investisseurs devront donc patienter quelques semaines avant de pouvoir jauger la capacité de la nouvelle administration à mettre en oeuvre la politique de relance inflationniste attendue d'elle, dont l'anticipation a alimenté le rally de fin d'année.

"L'enthousiasme s'explique non seulement par la victoire de Trump, perçue comme moins défavorable aux entreprises, mais aussi par le fait que les républicains ont réussi à garder le contrôle du Sénat, ce qui était inattendu", note Scott Wren, responsable de la stratégie action du Wells Fargo Investment Institute.

"Mais il ne faut pas croire que tout cela est gravé dans le marbre. Tout devra être précisé, débattu, on ne sait pas dans quelle mesure, et il faudra mettre tout ça en application."

(Marc Angrand pour le service français)