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A Wall Street, après la chute des techs, le test des résultats

La baisse des valeurs technologiques et biotechnologiques observée depuis le début du mois à Wall Street pourrait rendre les investisseurs plus sensibles aux publications de résultats, dont le rythme va augmenter au fil des jours cette semaine. /Photo prise le 10 avril 2014/REUTERS/Brendan McDermid

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK (Reuters) - La baisse des valeurs technologiques et biotechnologiques observée depuis le début du mois à Wall Street pourrait rendre les investisseurs plus sensibles aux publications de résultats, dont le rythme va augmenter au fil des jours.

Les estimations de bénéfices des sociétés cotées ont été revues en forte baisse, de nombreuses entreprises ayant averti que l'hiver exceptionnellement rigoureux avait pesé sur leurs perspectives.

Les actions aux valorisations élevées étant déjà sous pression, les résultats à venir pourraient être étudiés plus attentivement encore qu'à l'habitude.

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"Les investisseurs sont assez sceptiques sur les perspectives et on entre dans la saison des résultats du premier trimestre, donc on va assister à des repositionnements", explique Brian Jacobsen, responsable de la stratégie de portefeuille de Wells Fargo Fund Management.

Les profits du Standard & Poor's-500 sont désormais attendus en hausse de 0,9% seulement pour le premier trimestre par rapport à la même période de l'an dernier alors qu'au 1er janvier, le consensus les donnait en progression de 6,5% selon les données Thomson Reuters.

Cinquante-quatre sociétés du S&P-500 publieront leurs comptes trimestriels au cours de la semaine à venir, contre 29 sur la semaine écoulée. Parmi elles figureront entre autres General Electric, Johnson & Johnson, Goldman Sachs, Google et IBM.

SEMAINE ÉCOURTÉE

La semaine boursière - écourtée puisque les marchés seront fermés pour le Vendredi saint - sera également animée par une série d'indicateurs économiques, dont les ventes au détail lundi, les prix à la consommation mardi, les mises en chantier et la production industrielle mercredi ou l'indice d'activité "Philly Fed" et les inscriptions hebdomadaires au chômage jeudi.

Les volumes d'échanges pourraient être réduits au cours des prochains jours, certains investisseurs s'absentant pour la fête juive de Pessah, qui débute lundi au coucher du soleil.

Une tendance au repli sur les grosses capitalisations semble s'amorcer après la baisse des derniers jours, qui a conduit le Nasdaq à terminer vendredi sous le seuil des 4.000 points pour la première fois depuis le 3 février.

L'indice Composite du Nasdaq a perdu 4,7% depuis le début du mois, ce qui le laisse encore loin d'une véritable correction, un mouvement que Wall Street définit par une baisse de 10% par rapport au plus haut récent.

A la clôture vendredi, le Dow Jones affichait quant à lui une baisse de 2,6% depuis le 1er avril et le S&P-500 un recul de 3%.

"Il y a eu un temps pendant lequel les petites capitalisations ont dominé", explique Brian Jacobsen. "On va commencer à voir les grosses capitalisations dominer maintenant que les gens commencent à délaisser les valeurs à bêta élevé au profit de la qualité."

En Bourse, le bêta mesure la capacité d'une valeur à amplifier l'évolution de son indice de référence.

Malgré la baisse, les investisseurs continuent d'investir globalement sur le marché actions: selon les statistiques de Lipper, un service de Thomson Reuters, les fonds basés aux Etats-Unis ont injecté 8,9 milliards de dollars dans le marché actions sur la semaine au 9 avril, le montant le plus élevé en quatre semaines, tandis que les fonds investis majoritairement en bons du Trésor subissaient leurs premières sorties en quatre semaines.

SEPT SEMAINES DE BAISSE POUR LES BIOTECHS

Cet intérêt pour les actions n'a pas freiné pour autant la chute des valeurs biotechnologiques: leur indice de référence du Nasdaq a enchaîné sept semaines consécutives de baisse et accuse un repli d'environ 21% par rapport à son record de clôture du 25 février. Il faut remonter à 1998 pour retrouver sept semaines consécutives dans le rouge.

Le ratio cours/bénéfice (PER) de cet indice est aujourd'hui de 34,4 contre 14,9 pour le S&P-500 selon les données Thomson Reuters.

Elément supplémentaire de nervosité pour Wall Street: les intentions de la Réserve fédérale en matière de politique monétaire. De ce point vue, le marché sera attentif à l'intervention de Janet Yellen, la présidente de la Fed, mercredi à l'Economic Club de New York.

"Pour résumer, depuis cinq ans, le marché a été cajolé par la Réserve fédérale", qui a favorisé la hausse des valorisations, explique Quincy Krosby, responsable de la stratégie de Prudential Financial. "Maintenant qu'on se rapproche petit à petit de la fin du QE, je pense que les traders et les 'hedge funds' commencent à être très prudents et très sélectifs."

(Marc Angrand pour le service français)