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A Wall Street, les valorisations en débat avant les résultats

Wall Street se prépare à la déferlante des résultats de sociétés cotées, qui s'annoncent mitigés pour le deuxième trimestre, mais le niveau élevé des valorisations menace de condamner la Bourse américaine au surplace. /Photo prise le 8 juillet 2015/REUTERS/Lucas Jackson

par David Randall et Rodrigo Campos

NEW YORK (Reuters) - Répétition titre

Wall Street se prépare à la déferlante des résultats de sociétés cotées, qui s'annoncent mitigés pour le deuxième trimestre, mais le niveau élevé des valorisations menace de condamner la Bourse américaine au surplace.

A 16,5 fois les bénéfices attendus, l'indice Standard & Poor's-500, en hausse de moins de 2% depuis le 1er janvier, affiche une valorisation supérieure de 10% à sa moyenne historique de 15 selon les données Thomson Reuters. Même si son ratio cours/bénéfice est encore loin du pic de 24,5 inscrit au plus fort de la bulle internet en 1999, il a récemment atteint son plus haut niveau depuis 2004.

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Et alors que les résultats du deuxième trimestre devraient accuser un repli de 3% par rapport à la période correspondante de l'an dernier, certains gérants de fonds se tournent de plus en plus vers les actions européennes ou japonaises, meilleur marché et susceptibles d'afficher de meilleures performances au cours de l'année à venir.

"La question n'est pas de savoir si les valorisations sont supérieures à la moyenne, mais de savoir de combien elles le sont. A l'étranger, elles ont encore de belles perspectives en terme de potentiel bénéficiaire", estime David Francis, cogérant du Thrivent Large Cap Fund, un fonds de 1,7 milliard de dollars.

Il est actuellement investi à 58% seulement en actions américaines, soit 30 points de pourcentage de moins qu'en 2012.

LE PER HISTORIQUE PAS PERTINENT ?

Globalement, les fonds suivis par Lipper ont réduit la part moyenne des actions américaines dans leur portefeuille de plus de 2% depuis un an, au profit de marchés moins chers comme l'Europe et le Japon. Bien leur en a pris : l'indice EuroStoxx 600 a gagné 11,2% en un an et le Nikkei 13,3%.

Tous les critères ne plaident pourtant pas en faveur des marchés non-américains.

Ainsi, alors que l'EuroStoxx 600 se traite à environ 14,9 fois les bénéfices attendus, il a toujours été meilleur marché que le S&P-500 depuis mi-2002 et l'écart de valorisation entre les deux est aujourd'hui plus faible que ces cinq dernières années, selon les données Thomson Reuters.

Le niveau historiquement bas des taux d'intérêt et de l'inflation de base aux Etats-Unis est source de distorsion pour les valorisations, explique Phil Orlando, gérant senior de Federated Investors, qui prévoit toujours une hausse de 13% du S&P-500 d'ici la fin de l'année, en partie parce qu'il table sur une croissance économique supérieure au consensus actuel.

"Les gens qui disent que les actions sont bien ou trop bien valorisées actuellement ne regardent que le critère du PER historique mais ils ignorent le fait que les taux d'intérêt et l'inflation sont inférieurs d'environ 65% à leur niveau normal. Quand ces deux critères sont bas, le PER doit logiquement être plus élevé", dit-il.

La saison des résultats, lancée mercredi dernier avec Alcoa, entre dans le dur à partir de mardi avec les comptes trimestriels de JP Morgan Chase, Wells Fargo et Johnson & Johnson, parmi d'autres. Bank of America, Delta Air Lines et Intel enchaîneront mercredi, suivis jeudi de Goldman Sachs, Citigroup et Google, avant General Electric vendredi.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)