Voiture électrique : la fracture Paris-province
À force de seriner que les voitures thermiques vont disparaître à moyenne échéance, le message commence à s?imprimer dans les esprits. Selon un sondage Ifop effectué pour OVO Energy France, qui est un fournisseur d?électricité verte, on mesure à quel point, hélas, ils font fausse route. Si la volonté de Bruxelles est bien de faire disparaître en 2040 la voiture thermique neuve des « show rooms », 66 % des Français interrogés le croient ferme et s?apprêtent à définir une nouvelle stratégie de déplacement individuel. Mais laquelle ?
Le calendrier n?est pas très clair pour eux et conditionne les transactions actuelles en chute libre. Les semi-conducteurs ont bon dos, il y a aussi des semi-consommateurs qui hésitent sur la conduite à tenir. Qui détient la bonne martingale ? Personne ne le sait, et si la nécessité se faisait impérieuse, un changement de véhicule effectué dans l?année les conduirait à 41 % vers un moteur thermique et seulement à 15 % vers l?électrique.
À cela plusieurs bonnes raisons, à commencer par la défiance à l?égard de ces nouveaux moteurs et leurs batteries. Un Français sur cinq redoute d?être ridicule à son volant, à rapprocher des 64 % qui utilisent actuellement un véhicule essence ou diesel au quotidien. La transition n?est pas assurée alors que les sondés estiment l?électrique comme « chère, contraignante, bobo, gadget, m?as-tu-vu ». Dans l?ordre. Et en dépit des aides importantes à l?achat, le coût d?acquisition et de détention à géomé [...] Lire la suite