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Vodafone discute échange d'actifs avec Liberty

par Sarah Young

LONDRES (Reuters) - L'opérateur télécoms britannique Vodafone a fait savoir vendredi qu'il ne discutait pas d'une fusion avec le câblo-opérateur américain Liberty Global, envisageant seulement avec lui l'échange de certains actifs.

Vodafone fait l'objet depuis longtemps de spéculations autour d'un rachat ou d'un rapprochement avec Liberty, le premier câblo-opérateur en Europe, dans un contexte de convergence entre câble et téléphonie.

"Vodafone ne poursuit pas de discussions avec Liberty Global concernant un rapprochement des deux sociétés", a déclaré le groupe dans un communiqué suite à des spéculations de presse.

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L'opérateur a dit avoir ouvert des discussions avec Liberty Global concernant un éventuel échange d'"actifs choisis", sans donner de détail sur les parts de leurs activités en Europe qui pourraient être concernées.

"Il n'est pas certain que cela aboutisse à une transaction et il n'y a non plus aucune certitude sur les actifs qui seront en définitive concernés", explique-t-il dans le communiqué.

L'action Vodafone perd 1,89% à 243,32 pence vers 11h40 à la suite du communiqué, après avoir pris 2% dans les premiers échanges en réaction aux informations de presse selon lesquelles les deux groupes discutaient d'une éventuelle fusion.

Certains des plus importants actionnaires de Vodafone s'étaient dits ouverts fin mai à un rapprochement avec Liberty Global, l'opérateur britannique étant, à leurs yeux, le mieux placé pour négocier avec le groupe dirigé par John Malone.

Ce dernier avait déclaré il y a une dizaine de jours qu'une fusion avec Vodafone représenterait une "formidable opportunité". L'action Vodafone gagne encore 7% depuis ces propos qui l'avaient propulsée à un pic de 14 ans.

Selon l'analyste d'Accendo Markets, Austin Eden, la fusion pourrait encore revenir à l'ordre du jour par la suite.

"On ne peut s'empêcher de se demander si ce n'est pas une sorte d'échauffement avant que ne soit déclarée plus ouvertement l'affection entre l'opérateur mobile britannique et le premier câblo-opérateur en Europe", dit-il dans une note.

La capitalisation boursière de Vodafone, deuxième opérateur mobile mondial, est de 91 milliards d'euros contre 41 milliards d'euros pour Liberty, ce dernier étant présent dans 12 pays européens, dont le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas.

Concernant les liens que les deux entités pourraient éventuellement nouer, les analystes pensent qu'elles pourraient envisager des opérations pays par pays comme par exemple au Royaume-Uni où Vodafone pourrait nouer un partenariat avec Virgin Media, filiale de Liberty.

Un analyste estime de son côté que Vodafone serait peut-être disposé à se séparer de Vodafone Pays-Bas en échange de Virgin Media.

Vodafone, avec 446 millions de clients mobiles à travers le monde, a perdu du terrain face à certains concurrents qui ont su réagir plus vite à la tendance des consommateurs à privilégier les offres "quad-play" où l'accès haut débit à internet, la télévision, le téléphone fixe et le téléphone mobile sont regroupés en un seul produit.

Pour rattraper son retard, Vodafone a récemment procédé à des acquisitions dans le câble en Espagne, en Allemagne et en Grande-Bretagne et investi dans la modernisation de ses réseaux.

De son côté, Liberty a commencé à se tourner vers la téléphonie mobile en rachetant récemment un opérateur en Belgique, un revirement stratégique après avoir affirmé qu'il n'avait pas besoin de détenir ses propres activités mobiles, préférant racheter des capacités auprès d'opérateurs de réseaux.

Au Royaume-Uni, Virgin Media utilise le réseau EE que ses propriétaires Orange et Deutsche Telekom sont en train de vendre à BT, grand concurrent de Virgin.

(Benoit Van Overstraeten, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)