Vivendi : pas de fusion entre Editis et Hachette
C’est la surprise du chef. Pour éviter tout blocage de la part de Bruxelles à la suite de son OPA sur Lagardère, le géant des médias contrôlé par la famille Bolloré envisage de céder sa filiale Editis pour mettre la main sur le leader français de l’édition Hachette. L'opération passerait par une introduction en Bourse d'Editis et la distribution de ses actions aux actionnaires de Vivendi. Bolloré, premier actionnaire de Vivendi avec 29,7% du capital, s’engagerait à céder les actions Editis reçues à un nouvel actionnaire de référence. Ce projet de cession qui reste encore à l’étude n’a visiblement pas plu aux investisseurs, le titre ayant plongé de 7,1% le jour de cette annonce. En 2021, Editis avait publié un chiffre d’affaires de 856 millions d’euros et un résultat opérationnel ajusté (Ebita) ajusté de 51 millions. Le bureau d'études Oddo BHF fait l’hypothèse que la valorisation d’Editis pourrait atteindre entre 500 et 600 millions d’euros. Par ailleurs, Vivendi a enregistré, au premier semestre, un chiffre d’affaires de 4,9 milliards d’euros (+5,4%) et un Ebita de 412 millions (+31,5%). Canal Plus et Havas ont tiré la croissance du groupe. Le bénéfice net par action est ressorti à 0,47 euro, contre 0,45 euro au premier semestre 2021. La baisse du titre en 2022 (-21,4%) nous semble exagérée. Profitez-en pour vous renforcer. Vivendi offre aussi un intérêt spéculatif à court ou moyen terme, en raison du renforcement attendu de Bolloré à son tour de table. Achetez l'action Vivendi [VIV]. Objectif de cours : 11 euros. Profil d'investissement : prudent. Prochain rendez-vous : chiffre d’affaires trimestriel, fin octobre 2022. Cliquez ici pour lire la suite