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92 faits depuis janvier: de plus en plus violents, les vols de montres de luxe en forte hausse à Paris

Une montre de luxe au Salon International de la Haute Horlogerie, à Genève, en janvier 2017 (PHOTO D'ILLUSTRATION). - OLIVIER VOGELSANG / AFP
Une montre de luxe au Salon International de la Haute Horlogerie, à Genève, en janvier 2017 (PHOTO D'ILLUSTRATION). - OLIVIER VOGELSANG / AFP

Il est 18h30 le 25 juillet dernier, en plein cœur de la capitale, quand un couple se fait violemment agresser par trois individus. L’homme est plaqué au sol, puis se fait voler sa montre de luxe. Les auteurs prennent la fuite, mais sont rattrapés de justesse et arrêtés par les policiers qui les avaient pris en filature. Des scènes comme celles-ci sont désormais de plus en plus communes à Paris, selon les autorités, qui alertent sur l’explosion des vols violents de montres de luxe.

92 vols à Paris depuis janvier

Depuis le début de l’année, pas moins de 92 faits de ce type ont été répertoriés par la préfecture de police de Paris. Un chiffre qui s'est multiplié par trois par rapport à la même période de 2020. Entre le 17 et le 26 juillet, les autorités policières ont recensé 11 vols dans les artères parisiennes. Le phénomène qui s'observait avant surtout dans le “Triangle d’or” des 8ème, 16ème et 17ème arrondissements, s’étend désormais à d’autres quartiers moins chics, mais aussi à la petite couronne parisienne.

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Les auteurs, généralement âgés de 17 à 25 ans, ont fait évoluer leur mode opératoire, constate auprès de BFMTV Julien Herbaut, commissaire à la Sûreté territoriale de Paris.

"A l’origine, on avait des modes opératoires très élaborés qui permettaient à l’auteur de dérober la montre sans recourir à la violence, sans parfois même que la victime ne se rende compte immédiatement que son bijou avait disparu", explique le fonctionnaire, à la tête d’une trentaine d’enquêteurs spécialement chargés de traquer et de remonter les filières de vol de montres de luxe à Paris.

"On est désormais confronté à des équipes qui repèrent, ciblent la victime à partir de la montre puis la suivent, l’agressent dans un lieu à l’abri des regards comme un parking souterrain ou un hall d’immeuble, en recourant à la technique de l’étranglement."

Une Richard Mille à 400.000 euros

A la clé: des butins à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’euros, comme en novembre 2019, lorsqu'un homme s’est fait dérober une montre de la marque Richard Mille à 400.000 euros, dans le 10e arrondissement. Quelques minutes plus tard, ces bijoux haut de gamme sont déjà sur le marché noir, en France ou bien à l’étranger, en route vers les pays du Golfe ou la Turquie notamment.

"Le prix des montres a beaucoup augmenté. Nous sommes donc maintenant sur un marché avec un fort potentiel d’acheteurs et donc un fort potentiel de vente", analyse Geoffroy Ader, expert en montres de luxe et de collection, contacté par nos soins.

Avec la baisse drastique des touristes dans la capitale, les victimes sont en grande majorité de riches Parisiens ou des Français de passage dans la capitale.

"On a beaucoup de clients qui se font agresser, confirme auprès de BFMTV Jonas, chef d’atelier chez Art Watches. On l’observe en particulier par rapport aux attestations de valeurs que l’on fournit aux assurances."

Quête d’adrénaline

Ce dernier nous cite notamment l’exemple de l’agression violente de l’un de ses clients, qui a passé trois jours dans le coma et s’est vu prescrire presque quatre mois d’Incapacité temporaire de travail.

"De manière assez glaçante, on a ressenti chez certains gardés à vue une quête d’adrénaline, la recherche du frisson de la violence, expliquait début juillet le commissaire Herbaut dans les colonnes du Figaro. Pendant les auditions, ils n’éprouvent aucune empathie et ne s’inquiètent à aucun moment du sort de leurs victimes."

Article original publié sur BFMTV.com