Vietnam: portrait d'une économie devenue la success-story de l'après Covid
100 millions d’habitants affamés de prospérité. Des investisseurs qui convergent vers lui. Le Vietnam est LA belle histoire asiatique de l’ère post-Covid. Le pays a largement profité de la dégradation de l'image de la Chine mais cette success-story à grande vitesse présente aussi quelques failles.
Olivier Raussin s'estime au bon endroit au bon moment. Après sept années au Brésil, le cofondateur du fonds de capital-risque FEBE a posé ses valises et son ordinateur dans une belle maison d’Ho Chi Minh. C’est ici qu’il écrira le nouveau chapitre de sa carrière d’investisseur. “Le Vietnam vient de passer le seuil de 4.000 dollars de PIB par habitant, un point d'inflexion pour l’écosystème des startups. Alors que les consommateurs disposent de plus de revenus disponibles pour leurs besoins secondaires, les opportunités de monétisation augmentent. Des dizaines de fonds locaux, régionaux et mondiaux surfent sur cette croissance en investissant dans des start-ups vietnamiennes.”, note-t-il.
Olivier Raussin est une voix parmi le chœur d’investisseurs qui fondent actuellement sur le Vietnam, attirés par la meilleure success story d’Asie. Le charme opère dès l’aéroport, où le visiteur est immédiatement plongé dans le vacarme et le chaos joyeux du pays. Il se poursuit en ville, à l’ombre des gratte-ciels, dans le tourbillon étourdissant des scooters, chevauchés par grappes de trois ou quatre passagers, comme un essaim d’abeilles devenu folles. Comment a-t-on pu ne pas prêter l’oreille au Vietnam ? “Depuis 20 ans, l’économie vietnamienne grandit au rythme moyen de 5% par an, soit 1,7 fois plus vite que la moyenne mondiale”, notait McKinsey dans un rapport en 2021.
Le Vietnam profite de la dégradation de l'image de la Chine
Les prévisions de croissance oscillent entre 6 et 7% cette année. Après une pause covid plutôt bien gérée, le pays croule sous les dossiers d’implantation. Il bénéficie de la dégradation spectaculaire de l’image de marque de la Chine depuis le virage autoritaire pris par Xi Jinping, forçant les multinationales à adopter une stratégie “Chine + 1”. Au nord et au sud, les zones industrielles s’étoffent. “Le Vietnam sait attirer les investissements directs étrangers. Il est, avec Singapour, le seul pays d’Asie du Sud-Est à avoir signé un accord de libre-éch[...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Au Vietnam, les ouvriers du textile victimes du ralentissement de l'économie mondiale
Guerre en Ukraine: l'économie russe peut-elle (vraiment) tenir face aux sanctions?
Nucléaire : la France veut relancer le secteur avec dix autres Etats européens
La Banque postale affiche ses ambitions grâce à de bons résultats