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Areva va supprimer jusqu'à 6.000 postes, 3.000-4.000 en France

Le directeur des ressources humaijnes d'Areva, François Nogué. Le groupe spécialiste public du nucléaire prévoit 5.000 à 6.000 suppressions de postes au niveau mondial sur trois ans, dont 3.000 à 4.000 en France. /Photo prise le 7 mal 2015/REUTERS/Charles Platiau

par Benjamin Mallet

PARIS (Reuters) - Areva prévoit de supprimer entre 5.000 et 6.000 postes au niveau mondial sur trois ans dans le cadre de son plan de sauvetage, dont 3.000 à 4.000 en France, a annoncé jeudi le directeur des ressources humaines du groupe à l'ouverture de négociations avec les syndicats.

Ces mesures, qui incluent 1.500 suppressions de postes en Allemagne déjà annoncées, concernent 14% des effectifs mondiaux du spécialiste public du nucléaire et s'inscrivent dans un plan d'économies d'un milliard d'euros à l'horizon 2017.

Le groupe a précisé que son objectif était de réduire ses frais de personnel de 15% en France et de 18% au niveau mondial sur la période.

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L'entreprise emploie près de 44.000 personnes, dont 28.520 en France (environ 65%). Le détail des suppressions de postes site par site doit être annoncé fin juin.

Selon le directeur des ressources humaines, François Nogué, la masse salariale s'élève à 3,4 milliards d'euros au niveau mondial, dont 2,4 milliards en France.

Areva, a-t-il indiqué, réduira aussi les primes et autres éléments variables de rémunération, et négociera avec les représentants syndicaux un réaménagement du temps de travail.

François Nogué a fait valoir que la pyramide des âges était favorable aux réductions d’effectifs en France, avec environ 2.800 salariés âgés de plus de 57 ans. "Nous allons tout faire pour favoriser le volontariat", a-t-il déclaré.

"En France, aucun licenciement n’est envisagé et les sites de production seront préservés" a assuré de son côté le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, à l'issue d'une rencontre avec Philippe Varin et Philippe Knoche, respectivement président et directeur général d'Areva. Il recevra les syndicats du groupe le 22 mai.

La réduction des frais de personnel pourrait atteindre quelque 600 millions d'euros et donc représenter l'essentiel du programme de baisse de coûts d'un milliard d'euros, qui inclura également 340 millions d’économies sur les achats.

Les syndicats ont réagi. "Les salariés ne sont pas d'accord pour payer les factures de l'EPR finlandais et d'Uramin, ou la mauvaise gestion des dirigeants successifs", a fait savoir FO dans un communiqué tandis que la CGT juge "inacceptable" la restructuration de la filière nucléaire.

PLAN DE FINANCEMENT

Le groupe, en perte de 4,8 milliards d'euros en 2014, prévoit de présenter d'ici à fin juillet un plan de financement pour la période 2015-2017 qui inclura "des partenariats comportant un volet financier" et un renforcement de ses fonds propres pouvant passer par une augmentation de capital.

La direction a présenté début avril un projet de vente à EDF de l'ensemble des activités dans les réacteurs nucléaires (Areva NP), mais aussi des scénarios alternatifs incluant notamment un transfert à l'électricien public de l'ingénierie des grands projets, selon des sources syndicales.

L'entreprise publique chinoise China National Nuclear Corp (CNNC) s'est par ailleurs déclarée mercredi ouverte à toute forme d'alliance avec Areva. Engie (GDF Suez), selon la presse, a mandaté plusieurs banques pour étudier une reprise partielle des activités de services sur la base installée d'Areva.

Selon Le Figaro, le groupe étudie en outre la possibilité d'ouvrir le capital de son activité minière, à hauteur de 49% au maximum, un scénario déjà évoqué par les syndicats.

Areva entend aussi réaliser pour plus de 450 millions d'euros de cessions d'actifs dans le cadre de son plan de sauvetage.

L'annonce du projet de réduction des frais de personnel intervient après une nouvelle polémique sur l'octroi par PSA Peugeot Citroën d'un complément de retraite à son ancien président du directoire Philippe Varin, devenu en janvier président du conseil d'administration d'Areva.

(Avec Geert De Clercq, Dominique Rodriguez et Yann Le Guernigou édité par Jean-Michel Bélot)