Vente à perte de carburants : le syndicat des stations-service indépendantes annonce des "compensations"
Face à l'inflation persistante, le gouvernement a sorti la carte de la vente à perte de carburants à partir de "début décembre", mais a dû s'engager lundi à accorder des "compensations" aux stations-service indépendantes qui étaient inquiètes. La vente à perte devrait durer "six mois" et "ce sera effectif j'espère le 1er décembre puisque le texte de loi (sur les négociations commerciales entre producteurs et distributeurs, NDLR) sera examiné à l'Assemblée début octobre", a affirmé lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur France 2. Elisabeth Borne avait annoncé la mesure samedi, levant un vieux tabou, puisqu'elle est interdite en France depuis 1963. Le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres le 27 septembre, a confirmé Bercy à l'AFP. L'éventuelle légalisation temporaire de cette vente à perte fait craindre aux petites stations-service une concurrence trop forte des grandes surfaces.
Cette disposition n’est "économiquement pas viable pour les distributeurs indépendants, qui ne pourront pas compenser les pertes sur cette activité par des autres recettes - notamment les produits alimentaires", a indiqué lundi dans un communiqué le syndicat professionnel Mobilians, représentant 5.800 stations-service hors grandes surfaces. Ces indépendants, qui ne pourront pas mettre en place la vente à perte, craignent non seulement de voir alors leurs clients faire leur plein dans les grandes surfaces mais aussi de subir "automatiquement une baisse des activités annexes, économiquement (...)