Publicité
La bourse est fermée
  • Dow Jones

    37 908,57
    -552,35 (-1,44 %)
     
  • Nasdaq

    15 486,96
    -225,79 (-1,44 %)
     
  • Nikkei 225

    37 628,48
    -831,60 (-2,16 %)
     
  • EUR/USD

    1,0724
    +0,0023 (+0,21 %)
     
  • HANG SENG

    17 284,54
    +83,27 (+0,48 %)
     
  • Bitcoin EUR

    59 902,80
    -483,29 (-0,80 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 381,99
    -0,59 (-0,04 %)
     
  • S&P 500

    5 018,91
    -52,72 (-1,04 %)
     

Que vaut "Stillwater", polar marseillais avec Matt Damon et Camille Cottin

CINÉMA - On se souvient des larmes de Matt Damon, chaudement applaudi à l’issue de la projection du film au Festival de Cannes en juillet dernier. Deux mois plus tard, le grand public peut enfin découvrir, à partir de ce mercredi 22 septembre au cinéma, Stillwater, le nouveau long-métrage de Tom McCarthy tourné en grande partie à Marseille.

Fasciné par l’affaire Amanda Knox, étudiante américaine condamnée puis acquittée du meurtre de sa colocataire en Italie, le réalisateur de Spotlight a eu l’idée d’un scénario original mêlant cette affaire criminelle à sa passion pour le polar méditerranéen. Dans Stillwater, il raconte ainsi l’histoire de Bill, foreur de pétrole de l’Oklahoma incarné par Matt Damon, qui pose ses valises à Marseille où est incarcérée sa fille Allison (Abigail Breslin). Venue dans le Sud de la France pour ses études quelques années plus tôt, elle a été condamnée pour le meurtre de sa petite amie.

Père absent qui veut rattraper ses erreurs du passé, Bill se met en tête de mener lui-même l’enquête pour tenter d’innocenter la jeune femme. Cet Américain pure souche, casquette vissée sur la tête et chemise à carreaux, ne parle pas un mot de français, mais trouve une alliée inattendue en la personne de Virginie (Camille Cottin), comédienne vivant à Marseille et élevant seule sa fille Maya, 8 ans.

Inspiré par plusieurs auteurs de polars méditerranéens - Tom McCarthy cite volontiers Andrea Camilleri, Massimo Carlotto, et la “brillante trilogie marseillaise” de Jean-Claude Izzo -, le réalisateur, épaulé de ses co-scénaristes français Thomas Bidegain et Noé Debré, s’attache à la vie des personnages autant qu’à la dimension criminelle d’une intrigue aux twists réussis.

Matt Damon “merveilleux”, Marseille “vraie”

“Sensible et touchant” pour Télérama, “merveilleux” pour Libération, Matt Damon est impeccable de justesse dans le rôle de Bill et on en vient à éprouver de l’affection pour ce père imparfait de l’Amérique de Donald Trump, défenseur des armes à feu qui prie Dieu avant chaque repas. “Matt Damon pointe du doigt comment le monde voit les Américains aujourd’hui”, titre outre-Atlantique le média spécialisé Variety.

PUBLICITÉ

“McCarthy a bâti un film solide et pourtant déconcertant, hybridation de noirceur française et de mauvaise conscience américaine, à laquelle on s’attendait aussi peu qu’à une idylle de cinéma entre Matt Damon et Camille Cottin”, commente encore Le Monde.

Dans Stillwater, on s’imprègne aussi de l’atmosphère de Marseille loin des stéréotypes servis par d’autres récentes productions. Outre quelques scènes qui se déroulent en Oklahoma, une grande partie du tournage s’est déroulée à Marseille (et non en studio), des petites rues du centre à la cité Kalliste, des calanques turquoise au stade Vélodrome, en passant par d’anciens bâtiments désaffectés de la prison des Baumettes.

“Tom McCarthy a pris soin de montrer une ville composite, vraie, résolument anti-folklorique, où l’Américain reste un étranger un peu perdu, jamais conquérant, toujours prisonnier de la barrière du langage”, décrit Télérama. “Aucun choc socioculturel, aucun malentendu n’est arasé ou aplani, et le film y gagne sa force, son étonnant relief.”

Pour Allociné encore, “le résultat est solide et carré, tant dans sa caractérisation des personnages et le regard qu’il porte sur les États-Unis via celui de Matt Damon, que dans sa manière de faire preuve de noirceur jusqu’au bout.

Et Libération de résumer: “Qui avait complètement désespéré de ce qui restait du cinéma hollywoodien, de sa capacité à s’annexer le monde entier pour l’élargir aux dimensions du réel, trouvera dans Stillwater ce qui avait longtemps manqué”.

À voir également sur Le HuffPost: À 24 ans, elle secourt des migrants en Méditerranée et dénonce ceux qui “s’en fichent”

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI