Publicité
La bourse est fermée
  • Dow Jones

    38 369,22
    -134,47 (-0,35 %)
     
  • Nasdaq

    15 658,33
    -38,31 (-0,24 %)
     
  • Nikkei 225

    38 460,08
    +907,92 (+2,42 %)
     
  • EUR/USD

    1,0692
    -0,0013 (-0,12 %)
     
  • HANG SENG

    17 201,27
    +372,34 (+2,21 %)
     
  • Bitcoin EUR

    60 534,46
    -1 886,45 (-3,02 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 398,99
    -25,11 (-1,77 %)
     
  • S&P 500

    5 053,08
    -17,47 (-0,34 %)
     

Varoufakis attaque Schaüble avant sa visite en France

PARIS (Reuters) - L'ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, invité vedette de la "Fête de la Rose" organisée dimanche autour de l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, accuse Wolfgang Schaüble de vouloir pousser la Grèce hors de la zone euro "pour atteindre la France". Très critique à l'égard du troisième plan d'aide récemment accordé à Athènes, il estime que le ministre allemand des Finances veut précipiter un "Grexit" pour "faire tomber les résistances françaises" contre "l'austérité". "L'Etat-providence français, son droit du travail, ses entreprises nationales sont la véritable cible du ministre des Finances allemand", dit-il dans un entretien au Monde publié samedi, et accordé mercredi en la Grèce. "Il considère la Grèce comme un laboratoire de l'austérité, où le mémorandum est expérimenté avant d'être exporté. La crainte du Grexit vise à faire tomber les résistances françaises, ni plus ni moins", ajoute-t-il, y voyant "le projet du docteur Schäuble". Pour Yanis Varoufakis, le troisième plan d'aide à la Grèce est une "capitulation" d'Athènes face à ses créanciers et a été conçu "pour faire sombrer" l'économie grecque. "Si la Grèce tente, en dépit du bon sens et des lois élémentaires de l'économie, d'appliquer ce mémorandum et les réformes qui l'accompagnent, elle courra droit au Grexit", dit-il. LA GAUCHE EUROPÉENNE "A DU TRAVAIL" Aussi critiques avec l'Europe qu'avec leurs gouvernements respectifs, Yanis Varoufakis et Arnaud Montebourg échangeront dimanche leurs vues sur l'actualité. Interrogé mercredi sur cette rencontre, le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, s'est refusé à tout commentaire. "Je connais les réunions de Frangy à l'initiative d'Arnaud Montebourg. C'est sa responsabilité, on verra ce qui sera dit", s'est-il contenté de dire. Fin juillet, Arnaud Montebourg estimait dans Le Monde que Yanis Varoufakis avait "l'expérience intéressante d'un responsable d'un gouvernement presque mis sous tutelle". L'ancien ministre grec estime samedi que la gauche européenne "a du travail" et appelle de ses voeux la création d'un "réseau européen de progressistes" pour "démocratiser l'euro et ses institutions". Au début de l'été, Yanis Varoufakis a cédé la place au ministère des Finances grec à Euclide Tsakalatos, au style et aux déclarations bien plus pondérés que les siens. Moins de deux mois après son éviction, il devrait créer l'évènement à Frangy-en-Bresse, fief électoral d'Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire. C'est à cette même "Fête de la Rose", en août dernier, que l'ex-ministre de l'Economie avait partagé avec son collègue de l'Education d'alors, Benoît Hamon, une "cuvée du redressement". Un affront au Premier ministre Manuel Valls qui avait valu aux deux hommes, dès le lendemain, leur éviction du gouvernement. (Chine Labbé et Elizabeth Pineau)