Vague d'indignation après la démission du maire de Saint-Brevin, la gauche s'insurge

Sipa

Après avoir été victime d'un incendie criminel, le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), a décidé de démissionner, après des années de pression de l'extrême droite. De quoi faire bondir de nombreux élus, notamment à gauche.

L'indignation était générale ce jeudi 11 mai dans la classe politique après la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, Yannick Morez (DVD), sous la pression de l'extrême droite et en déplorant un "manque de soutien de l'État, Emmanuel Macron l'assurant de sa "solidarité" après des attaques "indignes". Le domicile de cet élu de Loire-Atlantique avait notamment fait l'objet en mars d'un incendie criminel, sans faire de blessés, en lien avec le déménagement vivement contesté d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile, existant depuis 2016, près d'une école maternelle.

En avril 2023, Yannick Morez avait exprimé sa colère devant les caméras d'Envoyé spécial. "J’ai prévenu la gendarmerie des intimidations que je subis, notamment des tracts ignobles reçus chez moi. Mais il ne s’est rien passé. Rien. On m’a répondu que c’était de la liberté d’expression. J’ai en parallèle eu Olivier Véran le soir même de l'incident (porte-parole du gouvernement à ce moment là, ndlr). Rien n’a été fait, je ne suis pas sur protection", avait-il expliqué. Ce jeudi, le préfet de Loire-Atlantique assure de son côté qu'il y a "des mesures qui ont été prises, suite à un certain nombre d'intimidations, notamment de protection spécifique, en particulier sur le domicile".

Il explique par ailleurs que "le soutien de l'Etat" a été "permanent, tout au long du processus de construction de ce projet de Cada à Saint-Brevin".

Borne veut "mieux protéger les maires" à l'avenir

"Les attaques contre Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins, et contre sa famille, sont indignes. À cet élu de la République, à son épouse et ses enfants, je redis ma solidarité et celle de la Nation", a déclaré le chef de l'État sur Twitter. "Ce qui s'est produit est très choquant et je voudrais assurer le maire de tout mon soutien", a déclaré de son côté la Première ministre Élisabeth Borne depuis la Réunion, où elle a entamé une visite de trois jours. Son entourage a ensuite précisé qu'elle lui proposerait de le recevoi[...]

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