Traditionnellement, les territoires d’Outre-mer sont un refuge pour certains voyageurs une fois l’hiver venu. Quand le thermomètre gèle en métropole, aux Antilles ou dans l’Océan Indien, le mercure peut grimper jusqu’à 45 degrés. Mais depuis une petite dizaine d’années, les professionnels du tourisme spécialisés dans ces destinations insulaires observent un inversement de la tendance. L’accélération du dérèglement climatique et la hausse des températures en été en Europe, particulièrement dans le bassin méditerranéen, transforment les pratiques touristiques. «Le paradigme change, les gens fuient les canicules l’été et l’on constate un tourisme plus climatique», avance Didier Sylvestre, directeur général adjoint chargé du marketing d’Exotismes, entreprise spécialisée dans les tours opérateurs depuis 35 ans.
Selon les experts de l’ONU sur le climat (GIEC), il est «quasi certain» que la fréquence et l’intensité des chaleurs extrêmes ainsi que la durée des canicules ont augmenté depuis 1950 et vont continuer avec le réchauffement climatique. D’ici 2050 en Europe, environ la moitié de la population pourrait être exposée pendant l’été à un risque élevé ou très élevé de stress thermique, et le nombre de morts liés au stress thermique pourrait doubler, voire tripler, avec un réchauffement compris entre +1,5°C et +3°C.«Déjà en 2003, lors de l’historique canicule qui marqua tous les esprits, j’étais parti sur l’île de La Réunion. Là-bas, il faisait 25 degrés tandis qu’à Marseille, où je (...)
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