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United Tech oppose une fin de non-recevoir à Honeywell

(Reuters) - Le conglomérat industriel United Technologies a rejeté vendredi une offre d'Honeywell International, estimant qu'elle le sous-évalue grossièrement et surestime les synergies potentielles d'une alliance éventuelle.

Si toutefois une transaction se concrétisait, les délais réglementaires, les cessions exigées et les préoccupations exprimées par la clientèle "finiraient par détruire la valeur pour l'actionnaire", a ajouté United Tech, qui jugerait de ce fait "irresponsable" vis-à-vis de ses actionnaires de poursuivre un alliance qui serait "bloquée sur le champ".

L'action United Tech, composante du Dow Jones qui avait été suspendue dans l'attente d'un communiqué, perdait 1,4% à la reprise des transactions.

Honeywell avait un peu auparavant annoncé qu'il se proposait de racheter United Tech pour 90,7 milliards de dollars (83,04 milliards d'euros).

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Honeywell offre 108 dollars par action, soit 42,63 dollars en cash et 0,614 action par action United Tech, ce qui représente une prime de 22% par rapport au cours de clôture de sa cible du 19 février, dernier jour de cotation avant l'annonce des discussions entre les deux groupes.

La fusion entre les deux équipementiers aéronautiques donnerait naissance à un géant pesant près de 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires et capable de réaliser une croissance des résultats à deux chiffres après réduction des coûts, selon une présentation à la direction d'United Tech faite la semaine dernière par le directeur général d'Honeywell David Cote et rendue publique vendredi.

David Cote estime aussi que le rapprochement, en vertu duquel il prendrait la tête de la nouvelle entité issue de la fusion, permettrait d'économiser 3,5 milliards de dollars.

La nouvelle structure réaliserait 28% environ de son chiffre d'affaires dans l'aviation de ligne et 13% dans la défense et l'espace, toujours selon la présentation d'Honeywell.

United Tech produit les ascenseurs Otis, les climatiseurs Carrier et les moteurs d'avion Pratt & Whitney, tandis qu'Honeywell est spécialisé dans les thermostats, les turbochargeurs pour l'automobile et l'électronique embarquée des cabines de pilotage.

Il est probable qu'Honeywell devrait vendre bon nombre d'actifs et relever son offre s'il voulait faire affaire, observe Peter Arment, analyste de CRT Capital, ajoutant que les examens réglementaires aux Etats-Unis et en Europe repousseraient l'exécution de la transaction en 2017.

Il est également vraisemblable que le rapprochement de ces deux poids lourds industriels ne serait ni du goût du Pentagone ni de celui d'avionneurs tels qu'Airbus et Boeing.

Ce dernier a d'ailleurs déclaré qu'une "compétition saine au sein de notre chaîne de fournisseurs est d'une importance vitale, tant pour Boeing que pour nos clients civils et militaires".

C'est pourquoi, poursuit-il, "nous pensons que nous examinerions très attentivement les répercussions potentielles sur nous et sur nos clients d'une fusion ou acquisition impliquant United Tech et Honeywell".

(Ankit Ajmera à Bangalore, avec Nick Zieminski, Wilfrid Exbrayat pour le service français)