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Une OPA de Safran sur Zodiac "pas à l'ordre du jour"

par Tim Hepher

PARIS (Reuters) - Une offre publique d'achat de Safran sur Zodiac Aerospace n'est "pas à l'ordre du jour", a-t-on dit vendredi de source proche de Safran, une assurance qui n'atténue pas vraiment l'effervescence boursière autour du fournisseur d'Airbus et Boeing.

L'agence de presse Bloomberg a rapporté jeudi que Safran envisageait de faire une offre sur l'équipementier, six ans après une première tentative, relançant les spéculations quant à un possible rachat de Zodiac.

Le titre Zodiac, qui a pris plus de 14% en début de séance vendredi à la Bourse de Paris sur ces spéculations, a réduit ses gains après l'information de Reuters, autour de 5% durant une bonne partie de la matinée avant de repartir en nette hausse.

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A 13h05, le titre Zodiac affichait un gain de 10,65% à 21,105 euros dans des volumes qui atteignent 3,88 fois leur moyenne quotidienne des trois derniers mois sur Euronext.

L'action Safran reculait de 2,07% à 61,38 euros.

Zodiac a fait savoir jeudi soir que le groupe n'était "pas à vendre" et Safran a déclaré qu'il ne commentait pas les rumeurs de marché.

"UNE RÉELLE CHANCE D'ABOUTIR"

En 2010, Safran avait approché Zodiac dans le but de faire une offre mais avait dû renoncer faute d'avoir pu convaincre ses actionnaires familiaux ou de vouloir s'engager dans une OPA hostile.

Six ans après, Zodiac est dans une position jugée plus délicate après les retards accumulés pour certains de ses équipements comme les sièges, qui lui ont valu des avertissements sur résultats à répétition et des critiques publiques d'Airbus.

Dans ce contexte, les analystes de Kepler Cheuvreux estiment qu'une offre sur Zodiac aurait toutes ses chances.

"En tenant compte de la position affaiblie du management et qu'une transaction ferait sens au niveau industriel, cela aurait une réelle chance d'aboutir à notre avis", écrit le courtier dans une note. Il passe à l'achat sur le titre (contre un conseil précédent à "alléger"), avec un objectif de cours relevé de 12 à 23 euros.

Selon des personnes au fait de la stratégie de Safran, cependant, la priorité du groupe est actuellement à la revue stratégique de ses actifs dans la défense, comme l'illustre la cession jeudi de la filiale américaine Morpho Detection, et à la montée en cadence de la production du moteur de nouvelle génération LEAP, construit en coopération avec General Electric.

"La priorité absolue est de ne pas mettre en difficulté LEAP", estime l'analyste de RBC Rob Stallard, pour qui une nouvelle tentative de rapprochement entre les deux groupes n'est pas imminente mais ne peut être exclue à plus long terme.

Une analyste basée à Paris juge qu'il est peu probable que Safran puisse faire une offre suffisamment généreuse pour entraîner l'adhésion des actionnaires familiaux.

"Il y aura peut-être une offre, mais pas à un prix qui puisse convaincre les familles de vendre (...) Safran a annoncé vouloir garder un bilan très solide, ce qui n’est pas compatible avec un prix fort et un bid (offre) en cash", dit-elle.

Safran et Zodiac, valorisés respectivement à 25,6 milliards et 6 milliards d'euros aux cours de Bourse actuels, constitueraient en cas de fusion l'un des plus grands équipementiers aéronautiques européens, dans un secteur mûr pour une consolidation comme l'a montré aux Etats-Unis la tentative de rachat d'United Technologies par Honeywell International, abandonnée le 1er mars.

(Avec Julien Ponthus et Raphaël Bloch, édité par Dominique Rodriguez)