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Une offre de rachat de Sanofi sur Medivation est jugée crédible

PARIS (Reuters) - Une offre de rachat par Sanofi de l'américain Medivation spécialisé dans le cancer est jugée crédible de la part d'un laboratoire pharmaceutique qui a pris beaucoup de retard dans ce domaine thérapeutique clef.

Une porte-parole de Sanofi s'est refusée à tout commentaire sur l'information de l'agence Bloomberg, selon laquelle Medivation a récemment rejeté une proposition de prise de contrôle de la part de Sanofi. Bloomberg a ajouté que le groupe français n'avait pas exclu de lancer une offre hostile sur cette entreprise dont la capitalisation atteint 7,5 milliards de dollars (6,59 milliards d'euros).

"Une telle offre est possible car Sanofi cherche à tout prix à renforcer son pipeline de médicaments actuels ou futurs, mais très proches de l'enregistrement, dans le domaine du cancer", commente une source proche du groupe français.

"La recherche interne n'a pas pris le tournant des biotechs suffisamment tôt et, dans le domaine onco-chimie, les molécules internes de Sanofi sont très en amont."

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Chez Bryan Garnier, l'analyste Eric Le Berrigaud juge "crédible" un intérêt de Sanofi pour Medivation car Sanofi "a fait de son renforcement dans le cancer un objectif stratégique". Néanmoins, il souligne qu'une telle opération paraît plus intéressante du point de vue financier que stratégique ou technologique.

"Financièrement, l'opération serait relutive sur le BPA sauf à payer plus de 20 milliards de dollars, ce qui est très peu probable, le prix raisonnable étant plutôt compris entre 10 et 15 milliards", dit-il.

"L’impact de l'opération net des frais financiers serait de l’ordre de 4% à 5% sur les résultats, soit 350 à 450 millions d’euros, sur des horizons 2018-2019."

Le marché aussi veut y croire: en avant-Bourse mercredi à New York, l'action Medivation s'adjuge 9,9% à 50,25 dollars.

A Paris, l'action Sanofi gagne 0,96% à 74,96 euros à 13h30, à comparer à un gain de 2,5% pour l'indice CAC 40.

UNE PREMIÈRE ANNÉE DE MANDAT BIEN REMPLIE

Les analystes ont souvent considéré qu'une biotech américaine spécialisée en cancérologie serait une cible naturelle pour Sanofi, distancé dans ce domaine par Roche, AstraZeneca ou encore Novartis.

Cette opinion a d'ailleurs été confortée par les propos du directeur général de Sanofi Olivier Brandicourt, qui a dit à plusieurs reprises être très actif dans sa recherche d'opportunités de fusions-acquisitions.

Au début de l'année, Sanofi a d'ailleurs recruté un nouveau directeur du M&A, Alban de la Sablière, un ancien banquier de Morgan Stanley.

Arrivé il y a tout juste un an à la tête de Sanofi, Olivier Brandicourt a déjà bouleversé le profil du groupe.

Il l'a réorganisé autour de cinq entités mondiales et a mis en route un plan à cinq ans qui prévoit des réductions de coûts et une augmentation des investissements dans la recherche et ouvre aussi la voie à une sortie du groupe de la santé animale et des génériques en Europe.

A la mi-décembre 2015, Sanofi a rendu publics les termes, déjà très précis, de négociations exclusives avec Boehringer Ingelheim afin d'échanger son pôle de santé animale Merial contre l'activité de santé grand public du groupe allemand.

Enfin, début mars, Sanofi a annoncé la fin de sa coentreprise de longue date avec Merck dans les vaccins en Europe.

Le groupe doit publier ses résultats du premier trimestre 2016 le 29 avril avant l'ouverture de la Bourse.

(Noëlle Mennella, édité par Dominique Rodriguez)