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Une action coordonnée vue nécessaire sur les devises émergentes

La faiblesse des devises des pays émergents, si elle devait s'accentuer, pose un risque pour l'économie mondiale qui doit être traité de façon coordonnée, a déclaré lundi Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne. /Photo d'archives/REUTERS/Ruben Sprich

PARIS (Reuters) - La faiblesse des devises des pays émergents, si elle devait s'accentuer, pose un risque pour l'économie mondiale qui doit être traité de façon coordonnée, a déclaré lundi Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne.

Interrogé sur BFM Business, il a indiqué que la BCE n'agirait pas sous la pression des marchés financiers, en proie à une extrême nervosité, mais uniquement en fonction de ses analyses sur l'évolution de la croissance et de l'inflation.

Il a attribué la volatilité des marchés aux incertitudes pesant sur la croissance des pays émergents, dont la Chine, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis.

"Compte tenu des difficultés qu'ont les grands pays émergents, il y a un risque que leur monnaies continuent à baisser", a dit Benoît Coeuré. "Ça, c'est un des enjeux de coordination mondiale, ça sera discuté à Shanghai dans dix jours", a-t-il ajouté en faisant référence à la prochaine réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux du G20.

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Le responsable de la BCE a une nouvelle fois indiqué que l'institution pourrait renforcer sa politique monétaire si les perspectives d'inflation en zone euro ne se redressent pas et estimé que, malgré l'évolution des taux d'intérêt, qui s'enfoncent de plus en plus en territoire négatif dans certains pays, il n'y avait pas de "bulle" sur les marchés obligataires.

DES ENJEUX CONNUS

"On est attentif à la stabilité financière (...) notre diagnostic aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas de bulle dans la zone euro. On est très vigilant", a-t-il indiqué.

S'agissant de la situation des banques européennes, autre grande source d'inquiétude des marchés, il a souligné qu'elle s'était "considérablement renforcée" ces dernières années sous la pression des régulateurs mais qu'elles devaient s'adapter au nouvel environnement de taux bas et de montée du numérique.

"C'est normal que dans cette phase de transformation (...) il y ait de l'anxiété", a estimé Benoît Coeuré.

"La responsabilité des banques, c'est de continuer à renforcer leurs fonds propres pour montrer qu'elles sont robustes et d'autre part d'expliquer comment elles vont changer leur business model".

Il a jugé encore que les établissements financiers devaient faire preuve de "clarté" dans les stratégies de traitement du stock des créances douteuses héritées de la crise, tout en estimant que des évolutions réglementaires, comme sur le droit sur les faillites, étaient peut-être nécessaires pour les aider.

Pour Benoît Coeuré, il n'y a "rien de nouveau, pas de découvertes de trous" dans les comptes des banques "mais des enjeux qui sont connus". "Ça prendra de toutes façons plusieurs années pour se débarrasser de ces créances douteuses.", a-t-il dit.

Les bourses ont dévissé lundi en Europe sur fond d'inquiétudes pour la croissance de l'économie mondiale et sur la santé des banques.

(Yann Le Guernigou et Leigh Thomas, édité par Yves Clarisse)