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Un budget grec 2016 sous le signe de l'austérité

Alexis Tsipras devant le parlement grec. Le ministère des Finances a soumis un projet de budget, caractérisé par les mesures d'austérité réclamées par les créanciers internationaux du pays en échange d'une nouvelle aide. /Photo prise le 5 octobre 2015/REUTERS/Alkis Konstantinidis

par Renee Maltezou et Lefteris Papadimas

ATHENES (Reuters) - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a lancé lundi un vibrant appel en faveur d'un allègement de dette pour Athènes, s'exprimant peu après la présentation d'un projet de budget 2016 caractérisé par les mesures d'austérité réclamées par les créanciers internationaux du pays en échange d'une nouvelle aide.

La Grèce devrait voir son produit intérieur brut (PIB) reculer de 2,3% cette année, puis encore de 1,3% en 2016 avant que le pays ne renoue avec la croissance en 2017, lit-on dans ce projet de budget.

Après sept mois de négociations houleuses avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international, Athènes a accepté cet été d'entreprendre de nouvelles coupes budgétaires et des mesures de réforme économiques en contrepartie d'un nouveau programme d'aide d'un montant de 86 milliards d'euros qui lui a permis de rester dans la zone euro.

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Alexis Tsipras a été réélu le mois dernier sur la promesse de mettre en oeuvre le programme d'aide conclu cet été avec les créanciers internationaux de la République hellénique et sur celle de soulager les souffrances des plus pauvres.

Le projet de budget, soumis au parlement par le ministère des Finances juste avant que le Premier ministre ne présente son programme de politique générale pour les quatre prochaines années, prévoit un total de 6,4 milliards d'euros de mesures d'austérité, dont 4,34 milliards en 2016.

Les ministres des Finances de la zone euro ont accepté de discuter d'une éventuelle restructuration de la dette de la Grèce si les créanciers, à l'issue d'une première inspection qui devrait s'achever d'ici la fin de l'année, jugent que le pays respecte les conditions attachées au plan d'aide.

Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, a estimé que le gouvernement grec s'appliquait bien à mettre en oeuvre les mesures définies dans le cadre du nouveau plan d'aide international.

"Depuis que nous avons conclu un accord avec le gouvernement d'Alexis Tsipras, de gros efforts ont été faits pour la mise en oeuvre du programme", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Luxembourg.

"Le gouvernement grec comprend parfaitement que nous ne pouvons aller de l'avant dans le processus de recapitalisation des banques, dans celui d'un allègement de dette, ou de mesures en matière d'endettement, tant que l'inspection n'est pas terminée."

L'ENDETTEMENT VA MONTER À 197,7% DU PIB EN 2016

Dans son discours, Alexis Tsipras a déclaré que le gouvernement ferait voter toutes les lois nécessaires pour passer le test de cette première inspection, ajoutant qu'il gardait la porte ouverte à des renégociations en matière d'endettement.

"Nous proposerons un rallongement des maturités, une baisse des taux d'intérêt (...) nous proposerons une clause de croissance (liant le service de la dette à la hausse du PIB) et une période de grâce (sur le paiement du service de la dette) prolongée afin d'arriver à une marge de manoeuvre budgétaire suffisante pour soutenir l'investissement et restructurer notre Etat providence", a-t-il dit.

Le Premier ministre a ajouté anticiper un retour à la croissance de l'économie grecque vers le milieu de l'année prochaine et un début d'accès au marché des capitaux d'ici 20 mois, soit lors du premier semestre 2017.

"La mise en place du programme d'aide est nécessaire mais ne suffit pas en elle-même. Nous avons besoin d'un tissu d'action parallèles (...) au cours des 20 prochains mois pour atteindre notre objectif de reconstitution des liquidités (...)", a poursuivi Alexis Tsipras.

Le projet de budget retient un déficit budgétaire primaire, soit avant le service de la dette, représentant 0,24% du PIB pour 2015 puis un excédent de 0,5% pour l'année prochaine.

L'endettement de l'Etat grec devrait culminer à un ratio représentant 197,7% du PIB en 2016, niveau qui prend en compte les 86 milliards d'euros de nouveaux prêts consentis dans le plan d'aide conclu en août.

Selon le projet de budget, l'Etat devrait bénéficier d'un retour progressif au marché des capitaux "dans les années à venir".

(Avec la contribution de Francesco Guarascio à Luxembourg, Benoit Van Overstraeten pour le service français)