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Un accord à l'OCDE sur la fin des aides au charbon peu probable

par Barbara Lewis et Susanna Twidale

BARCELONE (Reuters) - Les pays les plus industrialisés du monde auront sans doute du mal à conclure le mois prochain un accord sur la suppression des aides à l'exportation de centrales au charbon, ce qui risque de compliquer la recherche d'un compromis global sur le changement climatique lors de la conférence de Paris en décembre, disent responsables politiques et organisations non-gouvernementales.

L'assurance-crédit à l'export permet aux pays développés de favoriser la construction de centrales à charbon et l'extraction de charbon dans les pays pauvres, une pratique de plus en plus critiquée par les promoteurs d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques) cherche depuis un an à conclure un accord sur la suppression de ces aides publiques au secteur du charbon, l'énergie fossile la plus polluante.

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Mais responsables politiques et ONG jugent difficile de conclure un compromis lors des discussions au niveau ministériel la semaine prochaine et lors d'une réunion du groupe de travail sur le sujet prévue du 9 au 12 juin.

L'OCDE n'était pas disponible pour un commentaire.

Toute chance de conclure un accord avant l'ouverture de la conférence mondiale sur le climat, la COP21, à Paris le 30 novembre, n'aura pas disparu, disent les responsables gouvernementaux, à condition que des progrès suffisants aient été réalisés en juin pour justifier une réunion extraordinaire de l'OCDE en juillet ou en septembre.

Un responsable de l'Union européenne, qui a requis l'anonymat, a expliqué que les pays ayant les positions les plus défavorables à un compromis étaient l'Allemagne au sein de l'UE et le Japon au sein de l'OCDE dans son ensemble.

UN MAINTIEN SOUS CONDITIONS ENVISAGÉ

La France, qui accueillera la COP21, veut limiter les aides à l'export aux technologies permettant de capturer et de stocker les émissions de carbone, une position que l'Allemagne juge irréaliste. Berlin plaide pour la fin du soutien public aux technologies les moins efficaces.

Les utilisateurs de crédit à l'export, comme le français Alstom, assurent contribuer à la limitation des émissions globales en favorisant le recours à des technologies plus efficaces que celles utilisées dans des pays tels que l'Inde.

Rachel Kyte, vice-présidente et envoyée spéciale pour le changement climatique de la Banque mondiale, a déclaré à Reuters que la construction de nouvelles centrales au charbon pourrait être justifiée dans les pays les moins développés si une partie importante de la population n'avait aucune autre option en terme de source d'énergie.

"Pour les pays touchés par des conflits, lorsqu'il y a un réel problème de fragilité, il faut en permanence mesurer la nécessité de l'accès à l'énergie à court terme", a-t-elle dit.

Pour les organisations de défense de l'environnement, comme le Fonds mondial pour la nature (WWF), l'exportation des technologies au charbon ne peut être justifiée qu'à la condition que les gaz à effet de serre émis soient capturés et stockés afin d'empêcher leur rejet dans l'atmosphère.

En l'absence d'accord à l'échelle de l'OCDE, le WWF prévoit de faire campagne au niveau des Etats et de l'UE.

"Un échec signifierait maintenir le statu quo de la politique pro-charbon obsolète de l'OCDE, une honte absolue pour les pays riches l'année de la Conférence des parties", dit Sébastien Godinot, économiste du WWF.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)