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Les négociations prolongées à Lausanne sur le nucléaire iranien

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, à Lausanne. Les Etats-Unis ont fait savoir que l'Iran et les grandes puissances impliquées dans les discussions sur son programme nucléaire allaient continuer à négocier après la limite qu'ils s'étaient fixée mardi à minuit. /Photo prise le 31 mars 2015/REUTERS/Brendan Smialowski/Pool (Reuters)

par Louis Charbonneau et John Irish et Parisa Hafezi LAUSANNE, Suisse - L'Iran et les grandes puissances impliquées dans les discussions sur son programme nucléaire continueront à négocier après la limite qu'ils s'étaient fixée mardi à minuit, ont fait savoir les Etats-Unis. Plusieurs diplomates présents à Lausanne, où se déroulent les pourparlers, avaient estimé dans la journée que l'accord-cadre qui devait donc être conclu avant minuit (22h00 GMT) serait probablement fragile ou incomplet, tandis que Téhéran revendiquait le droit à exploiter l'énergie nucléaire. Dans la soirée, le département d'Etat a finalement jugé que les progrès accomplis ces derniers jours en Suisse justifiaient la poursuite des discussions au-delà de la date butoir du 31 mars. "Nous avons fait suffisamment de progrès ces derniers jours pour que cela vaille la peine de rester mercredi", dit Marie Harf, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué, soulignant toutefois que "plusieurs points posent encore problème". L'accord-cadre sur lequel l'Iran et les Etats membres du groupe "P5+1" (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Russie + Allemagne) planchent depuis près d'une semaine à Lausanne doit ouvrir la voie à un règlement définitif du contentieux d'ici à la fin juin. Il s'agit d'encadrer le programme nucléaire de la République islamique de manière à l'empêcher de se doter de l'arme atomique, moyennant une levée des sanctions qui lui ont été imposées. La délégation iranienne se dit elle aussi prête à poursuivre les négociations tant que des divergences persistent. "L'Iran ne veut pas un accord pour un accord et un règlement définitif doit garantir son droit à l'énergie nucléaire", a déclaré Hamid Baidinejad, s'adressant à la presse. "Nous allons poursuivre les discussions jusqu'à la conclusion d'un accord sur les points controversés", a-t-il ajouté. A Washington, la Maison blanche a toutefois averti que les Etats-Unis n'attendraient pas le 30 juin pour rompre le dialogue s'il n'abouti pas avant. Selon des sources diplomatiques occidentales, les "Six" ont fait savoir à la délégation iranienne qu'elle devait prendre une décision avant l'aube. "Nous leur avons dit de se décider maintenant. Ça ne peut pas durer six jours de plus", a-t-on déclaré. "On avance, mais c'est compliqué, c'est long, c'est difficile, et je crains qu'on y passe la nuit", a dit le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. "L'ambiance est changeante. C'est une lutte difficile pour une solution réaliste qui soit acceptable par les deux parties. Rien ne dit que nous allons réussir", a par ailleurs estimé un membre de la délégation allemande. Des délégués, qui font la navette entre séances plénières et rencontres bilatérales, ont prévenu que les négociations pouvaient encore échouer. "Nous nous préparons aux deux scénarios", reconnaît un diplomate occidental. En visite à Berlin pour un sommet franco-allemand, François Hollande a jugé qu'un échec des discussions serait préférable à un mauvais accord. Le cours du pétrole brut est tombé dans la soirée à moins de 56 dollars le baril. Si un accord est conclu, l'allègement des sanctions permettra à l'Iran de mettre davantage d'hydrocarbures sur un marché déjà excédentaire. Les négociateurs du P5+1 veulent assurer en cas d'accord un "break-out time" minimal d'une année, un délai qui laisserait aux Occidentaux le temps de préparer une riposte s'il s'avérait que l'Iran a décidé de se doter de l'arme atomique. En contrepartie de cette concession, Téhéran souhaite une levée immédiate des sanctions économiques qui ont été graduellement imposées depuis 2006. "Il n'y aura pas d'accord si la question des sanctions ne peut pas être réglée", a prévenu Majid Takhteravanchi, négociateur iranien cité par l'agence Fars. POUR LAVROV, C'EST "JOUABLE" Outre le calendrier de levée des sanctions, les discussions coincent aussi sur leur rétablissement en cas de non-respect de l'accord par Téhéran et sur sa durée d'application. Avant de quitter Moscou pour regagner à nouveau la Suisse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a jugé mardi que "la situation était 'jouable' à condition qu'aucune partie ne renchérisse à la dernière minute". La tension est également montée d'un cran en Israël, qui observe les tractations de Lausanne en spectateur et affirme que l'accord en gestation laissera la possibilité à l'Iran de fabriquer une bombe atomique dans un délai inférieur à un an. "Il apparaît que l'accord en voie de formulation à Lausanne laissera à l'Iran ses installations souterraines, son réacteur nucléaire à Arak et des centrifugeuses sophistiquées", a déploré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant le Parlement. "Le 'break-out time' pour que l'Iran se procure suffisamment de matière fissile pour une bombe nucléaire ne sera pas de plusieurs années, comme il l'était dit au début, mais, selon notre estimation, sera réduit à moins d'un an, et peut-être même moins", a-t-il ajouté. RENVOI Pour retrouver une ENCADRE sur les paramètres des négociations, cliquer sur [ID:nL6N0WJ43M] (avec Maayan Lubell à Jérusalem; Jean-Philippe Lefief pour la version française)