Ukraine: Macron se fait presser de se rendre dans le pays en guerre
Les Premiers ministres britannique, canadien, portugais, le chef de la diplomatie américaine, le président polonais et ceux des pays baltes... Tous ont visité l'Ukraine mais pas Emmanuel Macron, pourtant à la tête de l'Union européenne, qui, malgré la pression, dit ne vouloir s'y rendre qu'"en temps utile".
Les Premiers ministres britannique, canadien, portugais, le chef de la diplomatie américaine, le président polonais et ceux des pays baltes se sont tous rendus en Ukraine tous sauf le président de l'Union européenne, Emmanuel Macron, qui dit ne vouloir s'y rendre qu'"en temps utile", malgré la pression de ses pairs.
Mardi, le chef de l'Etat français était encore questionné sur le sujet. "J'ai toujours eu la même réponse", a-t-il réagi. "En temps utile, dans les conditions utiles, je ferai ce déplacement." Le même jour, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba lui faisait un appel du pied appuyé : "Il est le bienvenu, peu importe quand." Et d'ajouter : "Il serait bon que M. Macron vienne pendant la présidence française de l'UE", qui s'arrête le 30 juin.
Emmanuel Macron s'était rendu à Kiev le 8 février, un jour après avoir rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou, alors qu'il multipliait les efforts pour éviter un conflit. Sans succès: le 24 février, les forces russes envahissaient l'Ukraine. Depuis lors, il n'y est pas retourné, quand d'autres, à la faveur de revers militaires russes dans le Nord ukrainien, ont fait de Kiev et sa banlieue, les villes-martyres de Boucha et d'Irpin en tête, un lieu de passage obligé pour chefs d'Etat ou de gouvernement étrangers. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez y était le 21 avril. Les chefs du gouvernement tchèque et slovène également, près d'un mois plus tôt.
"Il est temps"
Emmanuel Macron a justifié de ne pas visiter l'Ukraine en mars et avril par la campagne présidentielle en France. Mais "il aurait pu le faire le lendemain de son élection (sa réélection, le 24 avril). Il est temps qu'il le fasse", a affirmé mercredi l'ancien président François Hollande, deux jours après que la nouvelle ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, s'est rendue à Kiev.
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