Ukraine: fouilles, interrogatoires... L'OSCE s'alarme des "camps de filtration"
Empreintes digitales relevées, fouilles corporelles humiliantes, interrogatoires brutaux... Dans un rapport publié ce 14 juillet, l'OSCE se dit "gravement préoccupée" par le traitement infligé par Moscou aux civils ukrainiens dans des "camps de filtrations", destinés à repérer ceux soupçonnés de liens avec les autorités de Kiev.
L'OSCE se montre "gravement préoccupée" par le traitement infligé par Moscou aux civils ukrainiens dans des "camps de filtrations", destinés à identifier ceux soupçonnés de liens avec les autorités de Kiev, selon un rapport qui doit être publié jeudi. "Selon des témoins", cette procédure "implique des interrogatoires brutaux et des fouilles corporelles humiliantes", écrivent les trois auteurs de ce document de 115 pages consulté par l'AFP, évoquant un développement "alarmant".
"Ils sont détenus ou même tués"
Les Ukrainiens évacués des villes assiégées, comme le port stratégique de Marioupol, ou ceux qui quittent des territoires occupés par les troupes russes sont obligés de transiter par ces centres. "Leurs données personnnelles y sont enregistrées, leurs empreintes digitales relevées et leurs documents d'identité copiés", détaille le rapport de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe. L'objectif est apparemment de déterminer si les personnes ont combattu du côté ukrainien ou ont des connexions avec le régiment Azov ou les autorités ukrainiennes. "Si c'est le cas, ces personnes sont séparées des autres et souvent disparaissent purement et simplement", soulignent les experts, dont deux se sont rendus en Ukraine en juin pour compléter leurs travaux rédigés sur la base de multiples sources.
"Certains sont transférés" dans les territoires séparatistes autoproclamés de Lougansk et de Donetsk, "où ils sont détenus ou même tués", ajoute-t-il, "une pratique suggérant que la Russie utilise ces deux entités pour contourner ses obligations internationales". Ceux qui passent le test "sont souvent envoyés en Russie, "avec ou sans leur consentement". Une fois arrivés là-bas, on leur promet emploi et logement gratuit. Ils sont certes libres de leur mouvement mais "ils n'ont souvent pas assez d'informations, d'argent, ou pas de téléphone" pour pouvoir quitter le pays, note le rapport.
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