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Ukraine : après 100 jours de guerre, la Russie a empoché 93 milliards d'euros issus des énergies fossiles

Vladimir Poutine, le 10 juin 2022 (Crédit : Sputnik/Mikhail Klimentyev/Kremlin via REUTERS)
Vladimir Poutine, le 10 juin 2022 (Crédit : Sputnik/Mikhail Klimentyev/Kremlin via REUTERS) (via REUTERS)

À elle seule, l’Union européenne a acheté pour 57 milliards d'euros de pétrole, de gaz et de charbon à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine. La France n’est pas épargnée par ce rapport.

Malgré les sanctions internationales, le Kremlin continue d’engranger des milliards. Selon un rapport du Centre for Research on Energy and clean Air (CREA) publié ce lundi et dont BFM se fait l’écho, la Russie a amassé 93 milliards d’euros grâce à ses exportations de pétrole, gaz et charbon depuis le 24 février 2022, date du début de l’invasion russe en Ukraine. L’Union européenne, qui s’est massivement mobilisée en faveur de l’Ukraine et du peuple ukrainien, pèse pour 61% de ce trésor de guerre, soit environ 57 milliards d’euros.

L’Allemagne (12,1 milliards d'euros) et l'Italie (7,8 milliards) figurent parmi les plus gros importateurs de ressources russes. Dans le détail, les revenus de Moscou proviennent en majorité de la vente de pétrole brut (46 milliards d'euros), du gaz acheminé par gazoducs (24 milliards), des produits pétroliers, du gaz naturel liquéfié (GNL) et en dernier lieu du charbon. La Russie n’a pas réellement perdu d’argent depuis le début de la guerre. Si les exportations ont malgré tout reculé, elle a compensé ce repli par la hausse mondiale des cours de l’énergie.

"La France doit aligner ses actes sur ses paroles"

Le rapport de la CREA épingle directement plusieurs pays, dont la France. Dans ce contexte de sanctions contre la Russie, de nombreux États (Pologne, Finlande…) ont fait l’effort de limiter leurs importations, d’autres, au contraire, ont augmenté leurs achats. "Tandis que l'UE envisage des sanctions plus strictes contre la Russie, la France a augmenté ses importations, pour devenir le plus gros acheteur de GNL russe dans le monde", note Lauri Myllyvirta, analyste du CREA. "La France doit aligner ses actes sur ses paroles : si elle soutient véritablement l'Ukraine, elle doit mettre en place immédiatement un embargo sur les énergies fossiles russes et rapidement développer les énergies propres et les solutions d'efficacité énergétique", ajoute-t-il.

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Pour rappel, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se sont mis d’accord le 30 mai dernier sur un embargo progressif des deux tiers des achats européens de pétrole russe.

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