Publicité
La bourse est fermée
  • Dow Jones

    39 785,92
    +25,84 (+0,06 %)
     
  • Nasdaq

    16 380,48
    -19,04 (-0,12 %)
     
  • Nikkei 225

    40 168,07
    -594,66 (-1,46 %)
     
  • EUR/USD

    1,0794
    -0,0035 (-0,32 %)
     
  • HANG SENG

    16 541,42
    +148,58 (+0,91 %)
     
  • Bitcoin EUR

    65 684,84
    +2 092,97 (+3,29 %)
     
  • CMC Crypto 200

    885,54
    0,00 (0,00 %)
     
  • S&P 500

    5 253,47
    +4,98 (+0,09 %)
     

UBS reprend Credit Suisse : les grands axes du rachat historique

UBS reprend Credit Suisse : les grands axes du rachat historique

UBS reprend Credit Suisse pour 3 milliards de francs suisses en actions.

Credit Suisse et UBS, qui vient de racheter sa rivale, pourront obtenir une aide sous forme de liquidités allant jusqu'à 100 milliards de francs suisses, a annoncé dimanche la banque centrale suisse.

"Dans cette situation d’incertitude exceptionnelle, la reprise de Credit suisse par UBS a permis de trouver une solution afin de garantir la stabilité financière et de protéger l'économie suisse", a insisté la banque nationale suisse dans un communiqué.

Le rachat de Credit Suisse par sa rivale UBS, va donner naissance à un géant bancaire sans précédent dans l'histoire de la Suisse et vise à rétablir la "confiance" des marchés.

PUBLICITÉ

Voici les grands axes de cette transaction à 3 milliards de francs suisses, qui a été conclue à l'issue d'intenses négociations avec le gouvernement fédéral.

Préserver le système financier

Deuxième banque du pays, Credit Suisse est dans la tourmente depuis deux ans et fait partie des 30 établissements financiers au niveau mondial considérées comme trop grosses pour faire faillite ("too big to fail", en anglais).

"Son destin n'est donc pas uniquement décisif pour la Suisse, pour nos entreprises, pour les clients privés, pour ses propres employés mais également pour la stabilité de l'ensemble du système financier", a déclaré le Président de la Confédération Alain Berset dimanche en annonçant l'accord.

A ses côtés, la ministre des Finances, Karin Keller-Sutter, a déclaré que la faillite de Credit Suisse aurait pu provoquer "des dommages économiques irréparables". "Pour cette raison, la Suisse doit assumer ses responsabilités au-delà de ses propres frontières."

Un mastodonte de la gestion de fortune

L'union des deux plus grandes banques de suisses va faire émerger un géant à la tête de plus de 5.000 milliards de dollars d'actifs investis.

Les activités de gestion de fortune d'UBS, déjà numéro un mondial du secteur, vont s'en trouver encore renforcées avec quelque 3.400 milliards de dollars d'actifs sous gestion.

UBS estime que cette fusion devrait lui permettre de réaliser des économies annuelles de plus de 8 milliards de dollars d'ici 2027.

Pas de vote des actionnaires

La transaction va se faire par le biais d'un échange en actions pour un montant de 3 milliards de francs suisses, valorisant le titre Credit Suisse à 0,76 franc, loin derrière son dernier cours de clôture. Vendredi, à la fermeture de la Bourse, l'action s'échangeait à 1,86 franc suisse, après d'être pourtant effondrée durant ce qui a été une des pires semaines de son histoire en Bourse.

Cette alliance ne sera toutefois pas soumise à un vote des actionnaires comme habituellement, conformément à un accord conclu avec les autorités suisses et d'autres autorités de régulation.

La Commission de la concurrence n'aura pas non plus son mot à dire au regard du caractère exceptionnel de ce rapprochement.

Protection des déposants assurée

L'union des deux banques devrait être réalisée "si possible" d'ici fin 2023, a précisé Credit Suisse dans un communiqué.

D'ici là, la banque va continuer à mettre en oeuvre sa restructuration "en collaboration avec UBS", précise-t-elle.

Toutes les activités commerciales des deux banques peuvent ainsi être poursuivies sans restrictions et sans interruption, souligne l'agence de régulation des marchés financiers (Finma), précisant que la "protection des déposants est ainsi assurée".

Pas de précision sur l'emploi

UBS va reprendre la gestion de fortune, la gestion d'actifs ainsi que la banque universelle suisse, qui englobe les activités de banque de détail et de crédits aux PME de Credit Suisse.

Le président d'UBS, Colm Kelleher, a toutefois précisé lors de la conférence de presse avec les autorités suisses que la banque compte réduire la taille de la banque d'investissement de Credit Suisse.

Les deux banques n'ont pas donné de précisions sur l'emploi, le président d'UBS assurant toutefois vouloir faire en sorte que la période d'incertitude pour les salariés soit "la plus courte possible".

100 milliards CHF de liquidités

Pour faciliter ce rachat, la Confédération helvétique accorde une garantie de 9 milliards de francs à UBS, l'objectif étant de réduire les risques que ce rachat lui fait courir.

La banque centrale va par ailleurs allouer des aides importantes aux deux banques sous la forme de liquidités allant jusqu'à 100 milliards de francs suisses.

Des piliers de la finance helvétique

UBS sous sa forme moderne est née en 1998 lorsque la Société de Banque Suisse (SBS) a fusionné avec l'Union de Banques Suisses (UBS). Mais ses origines remontent à 1854 lorsque six établissements de gestion de fortune à Bâle se sont associés pour gérer des prêts et à 1852 pour son autre branche avec la création d'une banque à Winterthour, une ville au coeur de la révolution industrielle en Suisse.

Credit Suisse est née à la même époque, en 1856, sous l'impulsion d’Alfred Escher qui voulait financer le rail en Suisse. Mais elle a également contribué à l'émergence de piliers de l'assurance, comme Swiss Life et Swiss Re, et de géants industriels comme Brown Boveri, l'ancêtre du groupe d'ingénierie ABB.

Aujourd'hui les deux banques sont des groupes mondiaux, avec 72 597 employés chez UBS et 50 480 chez Credit Suisse.