En Turquie, une fin de campagne amère avant le second tour de la présidentielle

Le second tour de l’élection présidentielle turque, opposant Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kilicdaroglu, se déroulera dimanche, après une fin de campagne marquée par la question migratoire et la présence dans le pays de millions de Syriens ayant fui la guerre.

La Turquie s'apprête à un second tour inédit, dimanche 28 mai, pour élire son président au terme d'une campagne amère, emplie de promesses et d'anathèmes jetés par les deux camps contre les Kurdes et les réfugiés syriens.

Pour ce nouveau face à face, Recep Tayyip Erdogan part après le premier tour avec une avance de cinq points (49,5 %) et 2,5 millions de voix sur son rival, le social-démocrate Kemal Kilcdaroglu (45 %), à la tête d'une alliance disparate de six partis allant de la droite nationale à la gauche. Les derniers sondages – qui s'étaient trompés avant le premier tour – accordent d'ailleurs une avance similaire de cinq points au chef de l'État.

En dépit de cette arithmétique à priori favorable au président au pouvoir depuis vingt ans, reste une inconnue : les 8,3 millions de voix qui ne se sont pas exprimées lors du premier tour, malgré une participation de 87 %.

"Hier encore, ils adoraient les terroristes", a encore lancé le président à l'encontre de l'opposition.

Avec AFP


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