Comment la droite veut mettre la main sur Editis
Un trio d'hommes d'affaires constitué de Stéphane Courbit, Daniel Kretinsky et Pierre-Edouard Stérin a déposé une offre au rachat d'Editis. Cette candidature suscite des inquiétudes car elle pourrait paraître politiquement orientée. Le nom du candidat sera connu le 8 mars. La Commission européenne devra donner son avis.
Le feuilleton Editis n’en finit pas de connaître des rebondissements. Dernier en date, un trio d’hommes d’affaires constitué de Stéphane Courbit, Daniel Kretinsky et Pierre-Édouard Stérin est candidat au rachat du groupe d'édition Editis que met en vente Vivendi, reconnaissait un proche du dossier à la veille du Week-end. Le nom de ces candidats avait été révélé jeudi par le quotidien La Lettre A. "Le dossier a été déposé, confirme un proche du dossier mais cela ne signifie pas qu’il sera retenu." Du côté de Daniel Kretinsky, on reconnaît à demi-mot le dépôt du dossier tout en indiquant "qu’un attelage à trois n’est pas une chose facile".
Contourner les obstacles
Cet assemblage permet de contourner les obstacles réglementaires dans la mesure où Stéphane Courbit, producteur audiovisuel, pouvait difficilement convaincre seul les autorités de la concurrence, Vivendi étant actionnaire de sa société FL Entertainment. "Ce n’est pas FL Entertainment qui est candidat au rachat mais LOV Group, dans lequel Vivendi ou Bolloré n’ont aucune part" objecte un proche.
De son côté, le tchèque Daniel Kretinsky, entré en France via les médias (groupe CMI, qui détient Marianne ou Elle), cherche à se diversifier. Mais difficile de convaincre Vincent Bolloré car ce dernier, confiait à Challenges un conseiller, "n’aime pas vendre à ceux qu’il ne connaît pas". Enfin Pierre-Édouard Stérin, cofondateur de Smartbox et détenteur du fonds Otium, a trouvé là des partenaires économiques solides. Il ne souhaite pas commenter le dossier qui est en cours mais il peut seulement dire qu'il a "avec Stéphane Courbit et Daniel Kretinsky, déposé une offre conjointe de rachat de 37% d’Editis. Cette offre est conditionnée à la finalisation dans ses détails d’un accord entre les trois membres du consortium sur leur pacte. Ce serait une alliance entre égaux où prévaudrait l’unanimité. Le consortium choisirait un directeur ou une directrice général(e), qui serait un ou une professionnel(le) reconnu(e) et dis[...]
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