TRIBUNE. Michel-Édouard Leclerc sur les prix dans la grande distribution : « On nage en pleine schizophrénie »
La tribune : L’inflation en France s’est élevée à 5,2 % en moyenne annuelle sur 2022, contre 7,9 % en Allemagne, ou 8,1 % en Italie. Cette apparente meilleure situation dans notre pays n’a été possible qu’au prix d’une politique de chèques massive, financée sur fonds publics.
L’année 2023 s’inscrira en rupture, puisque l’État a décidé de mettre fin à ces dispositifs. Les Français commencent déjà à le voir sur leur facture d’électricité et quand ils passent à la pompe.
Du côté des produits alimentaires, la perspective n’est guère plus réjouissante (+ 12 % attendus cette année). Confrontés à une hausse des prix de 13 % l’année dernière, les consommateurs ont déjà adapté leur panier en achetant moins (- 4,6 % sur les ventes) et en se repliant vers les produits premier prix (+ 10 % des ventes).
Préserver le pouvoir d’achat des Français
Les enseignes de distribution sont très actives. Elles viennent de négocier leurs conditions d’achat pour l’année et se préparent à multiplier les campagnes de promotion. L’objectif est clair : éviter la récession et préserver le pouvoir d’achat des Français. Des échanges ont lieu en ce moment avec Bercy.
Mais au même moment, des parlementaires finalisent une loi qui, sous prétexte de rechercher un meilleur équilibre entre le commerce et ses fournisseurs, aura pour effet d’augmenter encore les prix.
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