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Huit heures d'audience pour le patron de Samsung à Séoul

par Joyce Lee et Hyunjoo Jin

SEOUL (Reuters) - Le numéro un du conglomérat sud-coréen Samsung Group, Jay Y. Lee, a été entendu à huis clos pendant plus de huit heures jeudi par un tribunal de Séoul et attend désormais la décision de la justice sur son rôle présumé dans le scandale de corruption à l'origine de la suspension de la présidente Park Geun-hye.

Jay Y. Lee, 48 ans, a gardé la tête baissée et n'a pas répondu aux questions des journalistes qui l'attendaient devant le tribunal, qu'il a quitté pour se rendre dans un centre de détention en attendant la décision du juge en charge du dossier.

Celle-ci pourrait intervenir dans la soirée ou vendredi. Le mois dernier, le même tribunal avait rejeté une première demande de mandat d'arrêt déposée par le procureur spécial en charge du dossier.

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"La simple exposition des faits et la structure de l'argumentaire n'étaient pas très différentes de celles de la précédente demande", a déclaré l'un des avocats de Lee, Song Wu-cheol, aux journalistes devant le tribunal. "Je crois que la cour rendra une décision sage."

Selon un porte-parole du procureur, les chefs d'accusation contre Lee ont été élargis et incluent désormais ceux de dissimulation du produit d'actes criminels, de corruption, détournement de fonds, dissimulation d'actifs à l'étranger et parjure.

Lee est soupçonné d'avoir promis 43 milliards de wons (35 millions d'euros) à une entreprise et des fondations créées par Choi Soon-sil, amie et confidente de Park Geun-hye, en échange de l'appui de la caisse publique des retraites à un projet de fusion de deux filiales de Samsung en 2015.

SAMSUNG CONTINUE DE REJETER TOUTES LES ACCUSATIONS

Samsung aurait notamment financé la carrière dans l'équitation de la fille de Choi Soon-sil, qui a été arrêtée au Danemark à la demande de Séoul.

Jay Y. Lee rejette ces accusations.

Le Parlement sud-coréen a voté début décembre à une écrasante majorité la destitution de Park Geun-hye, qui est suspendue et privée de ses prérogatives en attendant la décision de la Cour constitutionnelle.

Cette dernière a précisé jeudi qu'elle achèverait le 24 février ses auditions sur le dossier.

Les services du procureur spécial ont également demandé la délivrance d'un mandat d'arrêt contre le président de Samsung Electronics, Park Sang-jin, qui préside aussi la fédération équestre de Corée et a comparu jeudi au côté de Lee.

Mercredi, Samsung Group a de nouveau rejeté les accusations le visant, déclarant sur Twitter: "Samsung n'a absolument jamais corrompu la présidente dans le but d'obtenir quelque chose en échange, ni sollicité des faveurs illicites."

"Nous ferons de notre mieux pour que la vérité soit révélée à l'audience", a ajouté l'entreprise.

Une éventuelle arrestation de Lee nuirait évidemment à la réputation de Samsung, premier producteur mondial de smartphones, de mémoires électroniques et de téléviseurs à écran plat, et elle pourrait handicaper les prises de décision du groupe en matière d'investissements ou d'acquisitions éventuelles.

(avec Cynthia Kim, Ju-min Park et Jeongeun Lee; Julie Carriat et Marc Angrand pour le service français)