Toute une « matière noire microbienne » découverte dans des tunnels de lave aux conditions extrêmes
Dans des tunnels de lave, où les conditions de vie sont similaires à l’environnement martien d’autrefois, des biologistes ont pu identifier des formes de vie microbiennes. Elles sont très variées, et leurs interactions sont complexes, alors que ces conditions ne semblent pas le permettre.
On pourrait imaginer que, dans des tunnels de lave et les cheminées géothermiques, les conditions ne sont pas propices à une abondance de vie. C’est également ce que postulent les biologistes. Et pourtant, une étude nouvellement publiée dans Frontiers in Microbiology démontre le contraire. Dans ces travaux, les chercheurs mettent en exergue toute une diversité microbienne qui était encore inconnue.
Les auteurs ont prélevé 70 échantillons au cœur de différents sites volcaniques d’Hawaï, là où les conditions sont les plus rudes pour le vivant. Ils ont alors séquencé l’ARN ribosomique pour identifier les bactéries présentes, leur diversité, leur abondance. Les résultats montrent des quantités élevées, tout comme une grande variété.
Les auteurs ont trouvé une catégorie en particulier : un groupe de bactéries appelées Chloroflexi. Elles semblent jouer un rôle central dans la formation de ce type d’écosystèmes. Comme une sorte de clé de voûte. Car si les Chloroflexi ne sont pas les bactéries les plus abondantes trouvées dans ces travaux, elles sont les seules à être systématiquement présentes dans chaque échantillon, pour tous les sites.
« Cette étude montre qu’il est possible que les lignées les plus anciennes de bactéries,