Toulouse : une salariée de Chronodrive bientôt licenciée pour avoir critiqué son entreprise sur Twitter ?
Une salariée d'un Chronodrive de Toulouse, étudiante et en CDI, vient d’être mise à pied par son employeur en raison d’un tweet trop virulent. Selon elle, sa lutte contre le harcèlement moral et le sexisme dans l'entreprise pourrait être la véritable raison de cette sanction.
Son tweet pourrait lui coûter très cher. À Toulouse, Rozenn Levêque, une employée d'un Chronodrive, étudiante et en CDI depuis d’un an, a été officiellement mise à pied cette semaine par sa hiérarchie et risque donc un licenciement pour faute grave ou lourde. Un message posté sur Twitter par la jeune femme aurait mis le feu aux poudres, rapporte France Bleu Occitanie.
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En réponse à un tweet posté par Chronodrive vantant sa politique écologique, l’étudiante en économie sociologique a vu rouge le 25 février dernier : "Ça va les mitos ? Je travaille à Chronodrive, je ne vous dis même pas combien d'aliments on nous force à jeter simplement parce que l'emballage est un peu abîmé. Et on ne peut même pas les récupérer sinon on est accusé de vol. Très écolo Chronodrive dis donc".
Un engagement pas du goût de tout le monde ?
Et si ce message virulent n’était qu’un prétexte de sa direction pour obtenir son licenciement ? C’est ce que pense Rozenn Levêque qui dit "payer pour ses engagements". Dès son arrivée chez Chronodrive, l’étudiante s’est impliquée pour lutter contre le sexisme dans les locaux et monté la première section CGT au sein des Chronodrive pour défendre les salariés. Elle a même été à l'origine de la création d'une page Facebook "CGT Chronodrive" pour donner la parole aux victimes.
"J'ai défendu deux personnes devant la direction. L'une victime de harcèlement moral, l'autre de sexisme au sein de l'entreprise. La direction avait été alertée de remarques sexistes et déplacées au sein de certains sites", assure-t-elle sur France Bleu Occitanie.
Si elle se dit "choquée et désolée" de la tournure des évènements et craint pour le financement de ses études, la jeune femme ne compte pas en rester là. Un appel à la grève et un rassemblement sont d’ores et déjà prévus le samedi 27 mars. Contactée par France Bleu, la direction de Chronodrive Basso Combo n'a pas souhaité faire de commentaire.
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