Voici le top 20 des villes les plus inégalitaires de France
Neuilly-sur-Seine ne fait pas injure à son image de « ghetto de riches ». Elle est, de très loin, la ville la plus inégalitaire du pays, selon l'édition 2023 du Rapport sur les inégalités en France, publié aujourd'hui par l'Observatoire des inégalités (1). Ses habitants les plus aisés ont un revenu mensuel au minimum 7,9 fois plus élevé que les plus modestes. Elle est aussi, de très loin encore, la ville où le seuil d'entrée dans les 10% les plus riches est le plus élevé : 8 550 euros mensuels, contre 4 768 euros à Paris et 2 334 euros, en moyenne, pour la France métropolitaine.
Les Hauts-de-Seine trustent ce « top » 20 des villes inégalitaires. On retrouve, dans ce classement, 10 villes du département : Boulogne-Billancourt (5e), Saint-Cloud (6e), Asnières (8e), Levallois-Perret (9e)... Il n'est pas, pourtant, le département le plus inégalitaire. Le titre revient à Paris, que l'on retrouve également, par son statut particulier, à la 2e place du classement des villes. Toujours en région parisienne, les Yvelines placent deux villes : Saint-Germain-en-Laye (12e) et La Celle Saint-Cloud (15e).
Et hors de la région capitale ? Trois métropoles régionales se glissent, en bas de tableau : Saint-Denis de la Réunion (17e), Bordeaux (18e) et Nancy (19e). Mais, en province, ce sont de petites villes qui concentrent les inégalités les plus criantes. Des villes qui ont en commun de se situer en zone frontalière. A quelques kilomètres du Luxembourg, Thionville (Moselle, 41 000 habitants) se classe 3e. Au nord et au sud de la frontière avec la Suisse, Saint-Louis (Haut-Rhin, 23 000 habitants) et Annemasse (Haute-Savoie, 37 000 habitants) sont respectivement 7e et 4e.
Des villes inégalitaires, mais pas forcément riches
Qui dit inégalitaire ne veut pas dire riche. Dans son commentaire, l'Observatoire des inégalités distingue, en effet, des villes inégalitaires « par le haut » et « par le bas ». Dans la première catégorie, on retrouve les villes de l'ouest parisien, qu'une partie de la population a dû quitter, faute de pouvoir s'y loger, en raison notamment d'une offre de logement social limitée.
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