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Tirole, Bozio, Blanchard... Ces économistes qui appellent à une autre réforme des retraites

AFP

Le prix Nobel d'économie, Jean Tirole, et nombre de ses collègues approuvent le choix du gouvernement d'allonger la durée de travail. Mais lui comme Antoine Bozio, directeur de l'Institut des politiques publiques, et Olivier Blanchard, ex-chef économiste du FMI, regrettent que la réforme des retraites ne rendent pas le système "plus transparent et plus juste".

Dans la bataille des retraites, c'est une petite victoire pour le gouvernement. Le Prix Nobel d’économie Jean Tirole approuve l’idée d’allonger la durée de travail pour renflouer les régimes de retraite. Dans un pays où les impôts et cotisations pèsent déjà 47% de la richesse nationale, pas question à ses yeux d’alourdir encore le poids des prélèvements obligatoires. Pour autant, le président de Toulouse School of Economics regrette que la réforme d’Emmanuel Macron se borne à des mesures "paramétriques". Dans le rapport qu’il a remis au chef de l’Etat en juin 2021 avec Olivier Blanchard, ex-professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), il appelait à une vaste refonte du système de retraites pour le rendre "plus transparent et plus juste". Concrètement, Jean Tirole et Olivier Blanchard préconisent de basculer dans un régime unique par points, comme dans la réforme avortée de 2020, où les pensions seraient indexées sur les salaires et ajustées en fonction du vieillissement de la population afin de favoriser les départs plus tardifs. Il suggèrent en outre un bonus de points pour les travailleurs les plus pauvres.

Pas de vraies avancées sociales

Autre nostalgique du "big-bang" des retraites à points: Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques, qui avait soufflé l’idée au candidat Emmanuel Macron durant sa première campagne présidentielle. Si ce chercheur reconnaît que la réforme d’Elisabeth Borne atténue les effets du report de l’âge légal sur les plus pauvres –via le maintien de l’âge du taux plein à 67 ans, l’âge de départ à 62 ans pour les inaptes et invalides ou la retraite minimum à 1.200 euros–, il déplore que le gouvernement ait renoncé à de vraies avancées sociales. "Un régime par points aurait bénéficié aux plus pauvres et aux femmes", répète-t-il, rappelant que l’actuelle règle de calcul basée sur les vingt-cinq meilleures années profite aux travailleurs aux carrières ascendantes et pénalise ceux qui ont connu des carrières ha[...]

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