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Tir fatal d'Alec Baldwin: le point sur l'enquête une semaine après le drame

Un panneau indique la direction du tournage du film
Un panneau indique la direction du tournage du film

Une semaine après le tir d'Alec Baldwin qui a tué accidentellement la directrice de la photographie Halyna Hutchins sur le tournage du western Rust, l'enquête avance. Les responsabilités n'ont pas encore été établies et les auditions des témoins qui se trouvaient au ranch de Bonanza Creek, où Halyna Hutchins a été mortellement touchée le 21 octobre, se poursuivent. On fait le point sur l'enquête.

· Le coup est parti pendant une répétition

Alec Baldwin s'entraînait à dégainer son arme, pointée vers la caméra, quand est parti le coup de feu fatal. Le réalisateur Joel Souza, blessé à l'épaule par le tir et en convalescence, a déclaré avoir entendu ce qui ressemblait au "bruit d'un fouet, et un gros 'pan'" alors qu'il se tenait derrière la victime, précise un nouveau rapport d'enquête préliminaire dévoilé lundi dernier.

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"Alec (Baldwin) était assis sur un banc dans un décor d'église, et il s'entraînait à dégainer", rapporte le document. Le réalisateur regardait lui par-dessus l'épaule de la directrice de la photographie de 42 ans, qui a été touchée au torse jeudi et a été déclarée morte quelques heures plus tard.

Après le coup de feu, la cinéaste "s'est agrippé l'abdomen" et a dit ne plus sentir ses jambes, a précisé le réalisateur, ajoutant qu'elle avait "commencé à trébucher en arrière" et avait été "aidée à se mettre par terre". Le cameraman Reid Russell a précisé que la scène n'avait pas été filmée.

· Des poursuites contre Alec Baldwin "pas exclues"

Des poursuites pénales contre l'acteur ne sont pas exclues à ce stade, a déclaré mercredi la procureure chargée de l'enquête. "C'est lui qui actionné l'arme", a relevé la procureure de Santa Fe, Mary Carmack-Altwies, lors d'une conférence de presse. "Toutes les options sont sur la table à ce stade" et "personne n'est exclu" concernant d'éventuelles poursuites, a-t-elle affirmé.

Des experts juridiques interrogés par l'AFP estiment que les services du procureur de Santa Fe peuvent en théorie suivre deux pistes pour inculper Alec Baldwin: en tant qu'acteur ayant pressé la détente durant une répétition, et en tant que producteur du film. Bien que beaucoup de zones d'ombre demeurent sur l'enchaînement des faits ayant abouti à l'accident, ces experts jugent toutefois très peu probable qu'Alec Baldwin s'expose à des poursuites criminelles.

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· L'assistant n'a pas vérifié toutes les balles chargées dans l'arme

David Halls, l'assistant-réalisateur du film, a reconnu mercredi devant les enquêteurs n'avoir pas vérifié toutes les balles présentes dans l'arme à feu qu'a manié Alec Baldwin, rapporte CNN.

L'armurière du tournage, Hannah Gutierrez-Reed, lui avait montré l'arme apportée sur le plateau après la pause et il dit se souvenir avoir vu trois cartouches "factices" dans le barillet. "Il admet qu'il aurait dû toutes les vérifier mais ne l'a pas fait", écrit un enquêteur dans son rapport.

L'assistant réalisateur Dave Halls avait affirmé en début de semaine que l'arme était "froide", c'est-à-dire censée être vide et donc inoffensive dans le jargon du cinéma. Joel Souza a toutefois dit "ne pas être sûr" que l'arme ait subi un nouveau contrôle de sécurité après la pause déjeuner de l'équipe.

· L'assistant avait déjà été licencié pour un accident avec une arme

"Dave Halls a été licencié du tournage de Freedom's Path en 2019 après qu'un membre de l'équipe a été légèrement blessé lorsqu'une arme a été actionnée de manière accidentelle", a déclaré à l'AFP un producteur du film, qui n'est pas encore sorti. "Halls a été expulsé du plateau immédiatement après le coup de feu tiré par l'accessoire. La production n'a pas recommencé à tourner jusqu'à ce que Dave ait quitté les lieux", a ajouté cette source, précisant qu'un rapport écrit avait été réalisé à l'époque.

· "Un certain laisser-aller" sur le tournage

"Un certain laisser-aller" régnait en matière de sécurité, selon le shérif supervisant l'enquête. "Je pense qu'il y avait un certain laisser-aller sur ce plateau et je pense qu'il y a des questions sur lesquelles l'industrie (du cinéma) et peut-être l'Etat (du Nouveau-Mexique) doivent se pencher", a-t-il estimé.

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Sur un film, l'armurier est responsable des armes utilisées lors des différentes prises et doit s'assurer en permanence qu'elles ne présentent pas de danger pour l'équipe. Les armes à feu sont censées être gardées sous clef lorsqu'elles ne sont pas utilisées. Or le site spécialisé The Wrap affirme, citant des sources proches du tournage, que certains membres de l'équipe avaient utilisé le revolver en cause pour tirer à balles réelles sur des canettes de bière quelques heures seulement avant l'accident.

Hannah Gutierrez-Reed pourrait avoir à rendre des comptes. Mais la procureure Mary Carmack-Altwies a insisté sur le fait qu'il était trop tôt pour établir les responsabilités de chacun et formuler les accusations qui pourraient en découler. "Nous ne pouvons pas dire s'il y a eu négligence et si oui de la part de qui, ni combien de personnes sont impliquées. Nous n'avons aucune certitude à ce stade", a-t-elle déclaré.

· Des balles réelles découvertes sur le tournage

Des perquisitions menées au ranch de Bonanza Creek ont abouti à la saisie de 500 munitions, a précisé le shérif du comté de Santa Fe, Adan Mendoza. En l'attente des conclusions de la police scientifique, les enquêteurs pensent qu'il s'agit d'un mélange de cartouches factices, de cartouches à blanc et de munitions réelles.

"Nous allons déterminer comment (ces munitions réelles) sont arrivées sur le tournage, pourquoi elles étaient là, parce qu'elles n'auraient pas dû s'y trouver", a souligné le shérif. Les recommandations très strictes de l'industrie du cinéma en matière d'armes à feu interdisent la présence de balles réelles sur un tournage, précisément pour éviter ce genre d'accident.

Article original publié sur BFMTV.com