Tinder, Grindr, Clue… Un rapport met en avant leur dangerosité pour les utilisateurs
Un rapport mené en Norvège et publié ce mardi pointe du doigt la responsabilité de plusieurs applications, peu soucieuses du respect de la vie privée de ses clients. Tinder et ses millions d’utilisateurs sont concernés. Mais elle n’est pas la seule.
Le contenu de ce rapport risque de refroidir plusieurs millions de personnes au moment de lancer leur application favorite. Et pour cause, une enquête menée en Norvège et dévoilée ce mardi montre comment plusieurs d’entre elles, très connues du grand public, utilisent les données transmises par leurs utilisateurs pour mieux cerner leurs habitudes, comportements et centres d’intérêts. L’objectif est clair : gagner encore plus d’argent grâce à une publicité ciblée.
[1/2] #Alerte / En utilisant les applications My Talking Tom, #Tinder, #Grindr, ou #Clue, des centaines de sociétés tapies dans l’ombre récupèrent, utilisent, vendent vos #données et réalisent des profils (très) détaillés sur vous. pic.twitter.com/AL8xYk3tdj
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) January 14, 2020
Cette étude de 185 pages rédigée par l’association norvégienne de défense des consommateurs tend à démontrer comment Tinder, Grindr, Clue - pour ne citer qu’elles - procèdent pour coller au mieux à vos besoins de manière totalement illégale.
Tapies dans l’ombre, elles exploitent vos données
Intitulée “Out of Control” (Hors de contrôle), l’enquête veut alerter sur “comment les consommateurs sont exploités par l’industrie de la publicité en ligne”, écrivent les auteurs de ce rapport. “Ces informations sont utilisées pour établir le profil des consommateurs, qui peut être utilisé pour la publicité ciblée, mais peut également conduire à la discrimination, la manipulation et l’exploitation”, ajoutent-ils.
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Tinder, l’application de rencontres utilisée par des millions de célibataires - ou pas - est notamment dans le collimateur. En réalité, l’application téléchargée plus de 100 millions de fois, transmettrait les informations de l’ensemble de ses clients aux 45 sociétés de sa maison mère, Match Group. Ce qui est strictement contraire à la loi selon le RGPD (règlement général sur la protection des données). D’autres entreprises, dont Facebook, recevraient elles ces données pour coller au mieux aux envies de ceux qui naviguent sur son site.
Tinder et Grindr ne sont pas les seules concernées
Vous n’utilisez pas Tinder ? Vous êtes malgré tout peut-être concerné. L'appli Grindr, très utilisée par la communauté LGBT, est aussi visée. Comme sa grande soeur Tinder, elle partagerait les données GPS, les adresses IP et plusieurs informations liées aux contenus publicitaires avec des sociétés tierces.
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Le rapport a aussi dans le viseur Clue et MyDays, applications de suivi de fertilité, l’appli beauté Perfect365, Qibla Finder qui permet aux Musulmans de savoir la direction de La Mecque n’importe où et le programme pour enfants My Talking Tom 2 ou encore du clavier virtuel Wave Keyboard sont aussi épinglés.
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