TikTok: la pression monte sur le réseau social, qui cherche la parade à son interdiction
L'étau se resserre sur le réseau social TikTok, soupçonnée d'avoir des liens avec le gouvernement chinois. L'application vedette auprès des jeunes, déjà interdite aux fonctionnaires en France et aux Etats-Unis, tente d'éviter à tout prix son interdiction totale.
Cathy McMorris Rodgers n'a pas fait dans la dentelle, le 23 mars dernier, devant le Congrès américain: "ByteDance est redevable au Parti communiste chinois, et ByteDance et TikTok, c'est la même chose." Difficile pour le patron de TikTok d'en placer une face à la présidente de la commission parlementaire de l'Energie et du Commerce.
Durant plus de cinq heures, le Singapourien Shou Zi Chew a pourtant tenté de plaider la cause de sa plateforme, filiale de ByteDance, qui a séduit 150 millions d'Américains. Il a eu beau répéter que TikTok était une entreprise privée, sans lien avec le gouvernement chinois, rien n'y a fait.
L'administration Biden laisse entendre que la plateforme chinoise, déjà bannie dans les institutions fédérales, sera totalement interdite si elle n'est pas cédée. Une équation quasi impossible à résoudre, tant est grand le succès de TikTok.
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La loi chinoise qui fait peur
Comme pour Huawei précédemment, Washington s'inquiète de l'utilisation de la loi chinoise de 2017 sur le renseignement auquel est soumis ByteDance. Ainsi toute société chinoise est tenue de collaborer avec les services de renseignements du pays en cas de sollicitation. Cette mesure pourrait alors s'étendre aux données collectées par TikTok à l'étranger.
Pour passer entre les mailles du filet, dans le cadre de son projet "Texas", la plateforme aurait investi 1,5 milliard de dollars afin d'héberger les données de ses utilisateurs américains aux Etats-Unis sur les serveurs de la société Oracle. La bascule doit se terminer d'ici à la fin de l'année, alors qu'aujourd'hui les données sont réparties partout dans le monde. Une mesure similaire a été annoncée pour l'Europe. Mais le personnel chinois de la plateforme peut encore y avoir accès.
TikTok a reconnu, comme l'a révélé Forbes en décembre 2022, que plusieurs de ses employés avaient espionné des journalistes grâce à la géolocalisation permise par l'application. Les sala[...]
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