Le think tank des espions français prend l'accent russe (et perd un ancien DRM)
Depuis le début de la crise ukrainienne, et encore davantage après l'invasion russe, le Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) dirigé par Éric Denécé se fait remarquer pour son ton très favorable à Moscou. Un positionnement qui a poussé Christophe Gomart, ex Directeur du renseignement militaire, à quitter le comité stratégique du CF2R.
Les récentes prises de positions pro-Moscou d'Éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), échauffent le landerneau géopolitique français. Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) , que la structure privée n'était qu'une "officine utilisant les éléments de langage du Kremlin." , Éric Denécé rendait responsable les "spin doctors américains" de "mettre en scène une menace et une agression russe qui n'existent pas." Un mois plus tard, , l'ex analyste au Secrétariat général de la Défense et de la sécurité nationale (SGDSN) a carrément appelé Volodymyr Zelensky à présenter "des excuses pour avoir été à l'origine" du conflit en Ukraine et avoir "contribu(é) à l'extermination de sa population." La charge a aussitôt été , ancien , puis le 31 mars par le .
Christophe Gomart claque la porte du CF2R
Interrogé sur ses propos concernant la guerre, Éric Denécé balaie les accusations dont il fait l'objet. "Au CF2R, nous mettons en lumière des informations, neutres, qui ne sont jamais révélées par les médias occidentaux, se défend-il. J'assume de dire que nous ne crions pas avec les loups car quand on regarde l'histoire, il est évident que l'on a poussé les Russes dans un piège." Le quinquagénaire qui a enseigné à l'École de guerre soutient également sans ciller , ancien colonel de l'armée suisse. Régulièrement invité sur la chaîne Russia Today (RT) et qui juge qu'il "coche toutes les cases du conspirationnisme géopolitique", ce dernier a pilonné pêle-mêle: "l'armée (ukrainienne) minée par la corruption", les "mercenaires de la CIA", des "Occidentaux" accusés de tous les maux, notamment d'avoir "créé et soutenu des milices d’extrême droite ukrainiennes", le tout en épargnant Mos[...]
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