The Economist érige l'Ukraine en "pays de l'année", source d'inspiration face à l'oppression
En distinguant Kiev pour 2022, The Economist s’est rendu à l’évidence: héroïques, agiles et résilients, les Ukrainiens sont devenus un modèle de résistance face aux dictatures.
Chaque année la rédaction de The Economist mène en son sein un débat à bâtons rompus pour choisir le pays dont la situation s’est le plus améliorée. Cette fois, le choix s’est imposé de lui-même, même si la situation de l’Ukraine s’est considérablement dégradée en raison de l’invasion par la Russie. Des villes ont été carbonisées. Des millions de gens ont fui leurs foyers. L’économie s’est contractée d’environ un tiers. Si l’Ukraine est notre "pays de l’année", c’est en raison des qualités dont cette nation a fait preuve.
L’héroïsme d’abord
Vladimir Poutine s’attendait clairement à ce que l’armée ukrainienne cède: ses troupes sont arrivées avec leurs uniformes de cérémonie prêts pour un défilé de la victoire. Les Ukrainiens se sont levés et se sont battus. Le président Volodymyr Zelensky a rejeté les offres occidentales de l’évacuer de Kiev. Des professeurs, des plombiers et des vedettes de variétés ont afflué pour s’enrôler, au risque d’une mort atroce.
Bataille après bataille, ils ont mis les Russes en déroute. Ils ont repéré les faiblesses de leurs ennemis, fait exploser leurs réserves de carburant et de munitions et rapidement appris à utiliser les nouvelles armes fournies par l’Occident. Kiev a su donner une large autonomie aux officiers sur le terrain, rendant leurs unités plus agiles et adaptables que celles des Russes. Les Ukrainiens ont habilement utilisé l’aide des services de renseignement amis, en particulier américains, tandis que leurs ennemis se sont battus à moitié aveugles.
Ils ont également fait preuve de résilience
Quand il n’y a pas d’eau à la maison, ils font fondre la neige. Lorsqu’il n’y a pas d’électricité, ils trouvent de la chaleur et de la lumière dans des cafés équipés de générateurs diesel, ou dorment dans les bureaux où ils travaillent, dont beaucoup disposent désormais d’abris anti-bombes et de stocks d’eau. Et à quelques exceptio[...]
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