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Thales n'attend pas de grandes fusions et rachats dans la défense

Le PDG de Thales, Eric Trappier, a déclaré qu'il ne s'attendait pas dans un proche avenir à de grands mouvements de fusions-acquisitions dans la défense, l'équipementier visant plutôt lui-même des rachats ciblés d'entreprises dans le civil. /Photo prise le 11 mars 2015/REUTERS/Christian Hartmann

par Cyril Altmeyer

PARIS (Reuters) - Le PDG de Thales a déclaré jeudi qu'il ne s'attendait pas dans un proche avenir à de grands mouvements de fusions-acquisitions dans la défense, l'équipementier visant plutôt lui-même des rachats ciblés d'entreprises dans le civil.

Thales aura des "approches pragmatiques", a observé de son côté Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, premier actionnaire industriel de l'équipementier, écartant la perspective d'une fusion de celui-ci avec Selex, filiale de l'italien Finmeccanica, un scénario parfois évoquée par des analystes.

"Je ne vois pas de grands mouvements à très court terme après l'échec de la fusion EADS-BAE qui en a refroidi beaucoup", a observé Patrice Caine, le PDG de Thales, faisant référence à la fusion avortée en 2012 entre EADS (devenu Airbus Group) et le britannique BAE Systems.

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La consolidation européenne de la défense est en panne depuis une première vague dans les années 1990, avec notamment la création du fabricant d'hélicoptères Eurocopter, puis dans les années 2000 avec les naissances d'EADS et de BAE.

"Depuis, on n'a rien vu", a observé le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, lors d'une conférence sur la défense organisée par Les Echos.

L'Etat, dont dépend la direction générale de l'armement (DGA), est le premier actionnaire de Thales avec 26% - devant Dassault Aviation avec 25% - et du constructeur naval militaire DCNS avec 64% du capital (Thales en possédant 35%).

Selon Eric Trappier, seule une fusion entre deux entreprises saines peut réussir, évoquant le contre-exemple de la fusion Alcatel-Lucent, qui a donné naissance en 2006 à un ensemble aujourd'hui sur le point d'être racheté par Nokia.

"Ce n'est pas parce que Bombardier est en difficulté que je vais le racheter", a-t-il ajouté, faisant référence à l'annonce le 14 mai par le constructeur canadien de la suppression de 1.750 emplois dans sa division de jets d'affaires.

Bombardier est, avec Gulfstream, le concurrent le plus frontal de Dassault Aviation dans les jets d'affaires.

CONSOLIDATION DANS LE NAVAL MILITAIRE

Tout en précisant que Thales avait les moyens de financer d'éventuelles acquisitions, Patrice Caine a souligné que la priorité restait la croissance organique grâce aux émergents.

"Thales a besoin d'acquisitions ciblées dans le civil, c'est moins probable dans la défense", a-t-il souligné.

Patrice Caine a cité en exemple l'américain Live TV, spécialiste du divertissement à bord des avions récemment acquis par Thales et qui devrait doubler de taille cette année pour atteindre 200 millions de dollars de chiffre d'affaires.

Eric Trappier a également indiqué que la présence de l'Etat au capital de groupes de défense et la dualité de leurs activités (civil et militaire) freinaient les rapprochements, tout en soulignant qu'il ne fallait pas confondre consolidation et rationalisation.

"En Europe, il y a encore des entités qui sont en doublon (...) et il y a une réalité de les rapprocher ou d'en voir certaines disparaître", a-t-il souligné, citant le secteur naval.

Laurent Collet-Billon a souligné de son côté qu'il fallait envisager "de manière forte" la consolidation industrielle, face à la concurrence mondiale accrue venant des Etats-Unis mais aussi de Chine ou de Russie.

(Edité par Jean-Michel Bélot)