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"En thérapie" de retour avec une saison 2 sur la crise sanitaire du Covid

Le casting de la saison 2 d'En thérapie.  - Arte
Le casting de la saison 2 d'En thérapie. - Arte

Retour sur le divan du Dr Dayan: le psy préféré des Français reprend du service fin mars sur arte.tv avec la saison 2 d'En thérapie, miroir des maux de l'époque et du trauma collectif suscité par la crise sanitaire du Covid.

Présentée mercredi en avant-première au festival Séries Mania, cette nouvelle salve de 35 épisodes sera disponible sur le site d'Arte dès le 31 mars, puis diffusée à la télé le jeudi, à compter du 7 avril.

Forts du succès phénoménal de la saison 1 (53 millions de vidéos vues sur arte.tv), les réalisateurs d'"Intouchables", Eric Toledano et Olivier Nakache, ont poursuivi leur adaptation de la série israélienne Betipul en s'entourant d'une nouvelle troupe: Frédéric Pierrot, l'interprète de Dayan, donne ainsi la réplique à Charlotte Gainsbourg, Jacques Weber ou encore Agnès Jaoui, également sollicitée à la réalisation aux côtés d'Emmanuelle Bercot, Arnaud Desplechin et Emmanuel Finkiel.

Les répercussions de la pandémie

Si les attentats du 13 novembre 2015, fil rouge de la première saison, ont à l'origine motivé ce remake, la pandémie de Covid-19 et ses répercussions sur la santé mentale ont convaincu le duo Toledano/Nakache de la "pertinence" d'une suite.

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Une démarche approuvée par le créateur de Betipul, Hagai Levi, pour qui "évidemment il fallait raconter ce moment-là", a rapporté Eric Toledano lors d'un point de presse.

La deuxième saison démarre cinq ans après la première, au sortir du premier confinement, en mai 2020: isolement, surmenage lié au télétravail ou encore peur du virus impactent le quotidien du psychanalyste, désormais installé en banlieue parisienne après son divorce, et de ses quatre patients.

Se succèdent Inès, avocate quadragénaire, d'origine malienne et en mal d'enfant (Eye Haïdara), Robin (Aliocha Delmotte), 11 ans, en surpoids et victime de harcèlement, Lydia (Suzanne Lindon), étudiante gravement malade, et Alain (Jacques Weber), chef d'entreprise en pleine tourmente médiatique.

Plus loin dans l'âme du Dr Dayan

S'appuyant sur "la matière extraordinaire" d'Hagai Levi, l'équipe de scénaristes - renouvelée après des conflits entre la précédente et la production - s'est attelée à "moderniser le texte", a affirmé Clémence Madeleine-Perdrillat (Nona et ses filles), qui a piloté l'écriture.

"Les scénaristes y ont mis beaucoup d'eux-mêmes" et de choses "très intimes", a-t-elle ajouté, soulignant aussi le recours au psychiatre Serge Hefez comme consultant.

De quoi faciliter l'identification aux personnages? "Deux techniciens sont venus me voir pendant le tournage pour me dire: 'Parfois, je suis un peu perturbée parce qu'Inès, c'est moi'", s'est amusée la comédienne Eye Haïdara.

Pour Olivier Nakache, la série va "encore plus" loin dans "l'âme du Dr Dayan", poursuivi en justice après la mort d'un patient, et désormais supervisé par sa consoeur Claire (Charlotte Gainsbourg), un personnage totalement inventé dans la version française pour prendre la relève d'Esther (Carole Bouquet).

"Très heureux" du succès de la série, Frédéric Pierrot souhaitait avant tout "permettre à des gens qui sont éloignés de la psychanalyse ou de la psychothérapie et qui en auraient besoin de s'y familiariser un peu".

Une fiction "relativement crédible"

Difficile de dire si la saison 1 a aidé des téléspectateurs à sauter le pas. Elle a en tout cas séduit nombre de professionnels. Le docteur Antoine Langlois, psychiatre et psychanalyste à Paris, salue ainsi une fiction "relativement crédible sur un terrain pas évident à retranscrire à l'image".

Pour la présidente du syndicat des psychiatres des hôpitaux, Marie-José Cortés, son succès, sans "forcément réhabiliter ni la pratique psychothérapique ni la psychanalyse", montre "l'importance qu'un public très, très large peut attacher à la question de l'écoute, de l'attention portée (...) et d'un temps relativement long" dans la cacophonie ambiante, où un "événementiel extrêmement bruyant" en chasse vite un autre.

Peut-être y a-t-il eu un "effet résonance" pour le public du type "on est en souffrance mais on n'est pas tout seul", suggère le Dr Langlois. Si une saison 3 n'a pas encore été annoncée, l'actualité récente justifierait bien quelques séances supplémentaires...

Article original publié sur BFMTV.com