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Tesco envisage de céder sa filiale sud-coréenne

Le distributeur britannique Tesco envisage de vendre ses activités en Corée du Sud, estimées autour de six milliards de dollars (5,3 milliards d'euros), et a mandaté HSBC pour le conseiller sur ce projet, a-t-on appris de plusieurs sources proches du dossier. /Photo prise le 5 janvier 2015/REUTERS/Luke MacGregor

HONG KONG (Reuters) - Le distributeur britannique en difficulté Tesco étudie la possibilité de céder ses activités en Corée du Sud, estimées à six milliards de dollars (5,3 milliards d'euros), et a mandaté HSBC pour le conseiller sur ce projet, a-t-on appris jeudi de plusieurs sources proches du dossier.

Une telle démarche constitue la première étape concrète d'un désengagement partiel du groupe d'Asie, qui alimente les spéculations depuis des mois. Une cession de la filiale sud-coréenne serait la plus importante restructuration décidée par le nouveau directeur général Dave Lewis, depuis son arrivée à la tête de Tesco l'an dernier.

La filiale sud-coréenne pourrait susciter des offres des groupes de capital-investissement internationaux KKR, Carlyle Group, CVC Partners et TPG Capital Management, ainsi que du groupe local MBK Partners, ont expliqué les sources.

KKR et Carlyle ont refusé de commenter l'information jeudi. TPG, CVC et MBK n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat.

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La filiale sud-coréenne, qui compte 425 magasins, a réalisé sur l'exercice 2014-2015 un chiffre d'affaires de 5,38 milliards de livres sterling (7,33 milliards d'euros) hors TVA, précise son rapport annuel.

Elle a dégagé sur l'exercice un bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciations et amortissements (Ebitda) d'environ 750 millions de dollars (666 millions d'euros) selon l'une des sources, ajoutant qu'elle pourrait être cédée sur la base d'une valorisation de sept à huit fois l'Ebitda.

TESCO EST CONTRAINT DE SE RESTRUCTURER

A la Bourse de Londres, l'action Tesco gagnait 0,475% à 211,40 pence à 13h05 GMT alors que l'indice FTSE-100 perdait plus de 1%.

Le groupe a été approché à plusieurs reprises par le passé à propos de ses activités en Corée du Sud, les plus importantes hors du Royaume-Uni, ce qui l'a encouragé à envisager un processus formel de vente, ont dit les sources.

Tesco et HSBC ont refusé de commenter ces informations. Les sources ont requis l'anonymat, les discussions étant confidentielles.

La filiale thaïlandaise, elle aussi importante, a par le passé suscité l'intérêt du milliardaire local Dhani Chearavanont, dont les avances ont été repoussées.

En avril, Tesco a annoncé la plus lourde perte de son histoire, conséquence de charges exceptionnelles de sept milliards de livres (9,5 milliards d'euros).

Le groupe quasi-centenaire, qui a dominé pendant plusieurs décennies le marché britannique de la grande distribution, est donc contraint à une importante restructuration, dont il a confié la charge à Dave Lewis, un ancien d'Unilever.

Celui-ci pourrait notamment réduire la voilure à l'international, les investissements engagés dans le développement hors des frontières du Royaume-Uni étant mis en cause dans les difficultés actuelles. Tesco a en effet perdu des parts de marché face aux enseignes de discount et laissé sa rentabilité se dégrader.

Ces difficultés se sont accrues l'an dernier avec un scandale comptable qui a conduit les agences de notation à abaisser les notes financières.

(Denny Thomas et Prakash Chakravarti, avec James Davey et Pamela Barbagila à Londres; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)