« Il est temps d'arrêter le ‘quoi qu'il en coûte’ » : le FMI rappelle à l’ordre la France
La France a multiplié les dépenses mais il faut y mettre fin. C’est le message envoyé lundi par le FMI à l’occasion d’une conférence de presse de son chef de mission pour la France, Jeffrey Franks. « Il est temps d'arrêter le ‘quoi qu'il en coûte ’ », a-t-il rappelé alors que le gouvernement français a déboursé des milliards pour soulager les entreprises et les ménages au cours de la crise énergétique. Le FMI évalue d’ailleurs ces dépenses à plus de 2 % de son PIB, en prenant en compte le gel des prix de l'électricité et du gaz, les chèques énergétiques, les remises sur les prix du carburant ou encore le soutien aux entreprises.
Une croissance à 0,7 % ?
« Nous avons soutenu le quoi qu'il en coûte, mais il est temps d'y mettre un terme », a renchéri Jeffrey Franks, demandant à la France d’assainir ses finances. Cependant, le FMI a tenu à saluer les efforts français qui ont permis de contenir le taux d’inflation de « deux à trois points ». Pour Bruno Le Maire, c’est ce qui en fait aujourd’hui « le plus faible en Europe grâce au bouclier tarifaire ».
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Problème pour le FMI, toutes ces dépenses ajoutées à celles prises au moment de la pandémie de Covid-19 (chômage partiel et fermeture des commerces) ont pesé sur les finances publiques. « Il est justifié de commencer la consolidation budgétaire en 2023 », rappelle le FMI.
Mais selon l’institution américaine, la France ne prend pas ce chemin-là puisqu...